Quand tu t’appelles Violette Desongazine et que tu veux écrire une chronique, tu attends toujours AU MOINS une relance de l’attaché(e) de presse de l’artiste pour commencer à réfléchir à un moment où t’auras le temps… de commencer à écrire. Parce que par définition, comme tu es toi (enfin, moi, enfin… bref.), t’es toujours débordée.

Quand tu t’appelles Violette Desongazine et que t’as enfin trouvé le bon moment, tu t’installes avec ton ordi sur ta chaise de salon ou sur ton canapé, tu mets le CD dans ta chaîne Sony, et tu ouvres un nouveau document open office (logiciel libre forever!).

Tu écoutes l’album chanson après chanson, et tu prends des notes de tout ce qui te passe par la tête dans ton nouveau document open office, qui commence à ne plus être très nouveau. (variante : si c’est pour un live report, t’es allée au spectacle avec ton petit carnet, t’as écrit dans le noir, parfois deux lignes l’une sur l’autre, mais t’es plutôt douée pour relire les trucs illisibles parce que tu t’es entraînée en étant instit pendant 9 ans).

A la chanson 4, ou à la chanson 5, tu cours ouvrir le frigo et les placards, à l’affût d’une grosse cochonnerie que tu pourrais grignoter en bossant. Parce que tu ne sais pas du tout faire une seule chose à la fois, et que parce que pendant que ça sort, il faut que ça rentre.

Première étape terminée. Tu contemples les notes que tu as prises, t’as mal aux cervicales et aux lombaires, tu t’étires et de tes notes tu tires une impression générale, un thème. Et puis tu te repasses tout l’album pour étoffer tes notes et ton impression générale.

Après, tu ouvres un nouveau « nouveau document open office » et en regard de tes notes, tu essaies tant bien que mal de te dépatouiller à condenser tout ce que t’as envie de dire tout en continuant à te gaver de chips, gâteaux ou autres grassouilleries du genre. Normalement, là, tu commences à avoir soif, alors tu vas te faire un thé. Et tu regardes un clip, deux clips, trois clips de l’artiste que t’es en train de traiter (espèce de sale artiste !)

Avec ta tasse à gauche de ton ordi et ton paquet de gâteaux presque vide à droite, tu souhaites plus que tout transmettre ton émotion au lecteur, et ça, c’est le plus dur. Reprends donc un gâteau, ça poussera les mots hors de tes doigts sur ton clavier. Tiens, si t’utilisais un champ lexical ? Un petit coup de recherche google, ça peut t’aider.

Bon, t’as fini. Ouvre ton WordPress et formalise tout ça pour le publier… Relis-toi. Et n’oublie pas de trouver que t’as pas rendu comme tu voulais ton adoration pour l’album. N’oublie pas de te dire que ce que t’as écrit, franchement, c’est pas top.

Violette Desongazine

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