Christian Olivier

Je vais y aller franco.

Moi ça me fait suer que des chanteurs comme vous n’aient pas un public plus large, une diffusion aux heures de grande écoute et la notoriété qu’ils méritent.

Christian OlivierJe vous ai vu en concert à la CLEF Saint-Germain, le 4 mai 2016 au soir et je me suis dit une fois de plus : « punaise, ce type est grand ».

Déjà, quand vous officiez dans les Têtes Raides, vous avez -avec cette bande- tenu haut le drapeau de la chanson forte et belle, celle qui est toujours plus Jean Moulin que Maréchal P., toujours plus fière que commerciale et toujours plus ancrée dans nos souvenirs que la soupe sans âme qui coule partout et qu’on oublie aussi vite qu’elle est apparue. Putain, 30 ans et plus, c’est du solide, de l’œuvre, du big : plus large que la Pléiade et surtout plus marrant. Rien que pour ça, vous devriez avoir une brouette de médailles (le genre de breloques dont je suis sûr que vous vous foutez éperdument).

Vous avez sorti un superbe album solo : On/Off et on vous dit (encore) merci.

En concert, vous assurez le show, grande silhouette mince, en noir avec ou sans chapeau, avec ou sans porte-voix façon manif. Vous mélangez rock et chanson, poésie et rengaines, sans oublier Ginette, bien sûr. Le temps passe et les artistes qui ont quelque chose à dire doivent se battre, toujours autant, toujours aussi fort. Vous êtes fidèle, à l’avant-poste, inoxydable.

Vous et moi n’avons rien à gagner si je vous dis que c’était chouette ce concert, alors je l’écris et je signe : c’était chouette ce concert.

Donc, ça me fait suer que les artistes pas comme le marketing en pond 13 à la douzaine vendent des camions de disques, mais en fait, si je réfléchis un peu plus loin que le bout de mon poing : c’est bien mieux de partager vos chansons et vos concerts avec moins de monde, mais de ceux avec qui on aurait vraiment envie de manger et boire ensemble.

Je vous claque une bise et un grand hug, et je partage avec nos lecteurs cette citation toujours pertinente : Que le Paris est beau quand on chante les oiseaux, Que le Paris est laid quand il se croit français.

Amicalement,

Jérôme « toujours ON » V.

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