// photo = Binic plage, Breizh 4ever /:(Je sais, ce titre est un peu téléphoné, voire opportuniste mais je n’ai pas trouvé mieux…et puis ça sonne, non?).Les 26, 27 et 28 juillet a eu lieu la toujours très attendue et 13ème édition du Binic Folk Blues Festival.Chaque année on se demande comment ce si joli port paisible des Côtes d’Armor va supporter l’écho des deux scènes situées en plein centre ville en bord de plage. D’autant que pour cette édition, les 22 groupes programmés, de 7 nationalités différentes avec comme d’habitude un gros contingent australien, n’ont pas fait dans la dentelle : rock n’roll, punk, post punk, psyché…ce fut un déluge de bruits et de fureur à peine modéré par l’incursion de quelques troubadours, mais à l’esprit rock avant tout.Miracle de la Sainte Vierge du génial logo, une fois de plus tout s’est déroulé dans un enthousiasme démonstratif mais bon enfant, sans un accroc ni une goutte de pluie (hé oui trois jours de beau temps, tout le monde ne pouvait en dire autant…surtout le 26 juillet) ce qui permettait entre chaque concert de se prélasser sur la plage ou de prendre d’assaut les innombrables bars installés dans les deux enceintes du festival et sur les quais de Binic.
Tramhaus
Gentle Ben and His Shimmering Hands
Wine Lips
Cette année encore, la bien nommée Nef des Fous, association organisatrice, a réussi son pari d’allier programmation très spécialisée (et pas vraiment tendance : pas un ordinateur en vue) et convivialité avec un public nombreux et de toutes les générations. Manifestement les JO n’ont eu aucune influence sur la forte fréquentation des trois jours, le billet à 10 euros (25 euros les 3 jours) en faisant certainement l’un des festivals les moins chers de l’été.Difficile de faire sortir un nom de ce flot de décibels et d’énergie non feinte. En plus du contingent australien toujours aussi impressionnant (Kill The Devil Hills, Gentleman Ben, Clamm, The Judges, Ben Salter…) on citera aussi le post punk survitaminé des néerlandais de Tramhaus, la folie furieuse de Dion Lunadon, néo-zélandais installé à New-york entouré d’hommes en noir très stoogiens , ou encore la dynamite psyché punk de Wine Lips venus de Toronto.
Dion LunadonMais le summum a été atteint le dernier soir à la nuit tombée par la performance ( y’a pas d’autre mot) hallucinante des vétérans américains de A Place To Bury Strangers.Après avoir fracassé sa guitare au deuxième morceau (mais l’utilisant comme si de rien n’était jusqu’à la fin), le chanteur suivi du bassiste descend dans la foule pour une longue transe chamanique avant de littéralement nous assommer de sons et de larsens, pendant un set d’où n’a que vaguement émergé une courte chanson. Un pur moment de rock n’roll laissant le public sidéré mais ravi !Le lundi matin, le petit port avait repris son air tranquille mais bizarrement tout le monde semblait marcher sur l’eau, embarqué jusqu’à l’an prochain sur la Nef des Fous.
France Rock
https://www.youtube.com/watch?v=cEIWiFzUOTg&t=154s