Vendredi sort le 21 ème album de Bernard Lavilliers et c’est encore une fois une collection de très belles chansons, ni plus, ni moins.
De très beaux textes, engagés et au service d’idées fortes, humanistes ou juste poétiques et cette voix qui nous est familière, proche et attachée.
Il s’est entouré d’un bataillon de surdoués (Romain Humeau, Benjamin Biolay, Feu Chatterton!, Jeanne Cherhal, Florent Marchet ou Fred Pallem, excusez du peu …).
Serez-vous surpris si je vous dis qu’il nous fait encore voyager dans les géographies, les mers et les genres musicaux ?
Serez-vous étonné qu’il évoque le drame des migrants, les attentats, le Bataclan, le capitalisme sans âme, les licenciements, mais aussi l’humanisme, la liberté et l’espoir ?
Serez-vous heureux de pouvoir l’entendre chanter lors d’une tournée qui ne comprend pas moins de 9 dates à l’Olympia ?
Non, non et oui bien sûr !
Lavilliers est un trésor intelligent de la chanson française, qui n’éclate pas les audimats mais a su fidéliser des fans fidèles. Qui peut citer François Villon ou Apollinaire dans ses paroles, sortir de purs alexandrins et manier la langue avec élégance et précision ? Un poète magnifique, encore très en verve et en vers, là tout de suite en septembre 2017 !
Fidèle, comme lui l’est à ses causes et ses voyages, ses idées et ses idéaux. La Gauche (coulée) ferait bien de regarder quelqu’un comme lui qui avance droit…un insoumis sans aigreur, ni esbroufe.
Parfois moqué mais toujours là, présent et vivant, Lavilliers moi je l’aime et ce n’est pas près de cesser. 50 ans (quasiment) qu’il est au meilleur de ce que l’on peut entendre (pas assez) sur nos ondes et sauve (un peu) l’honneur hexagonal musical avec panache. Chapeau bas.
C’est un ami, de longue date, un artiste indispensable et il nous prouve encore qu’il a une sacrée patte avec l’album 5 minutes au Paradis.
Jérôme « pas bon pour la casse non plus » V.