A première vue, une pochette d’album aux allures kitsch eighties. Quatre chemises hawaïennes sur fond rose, avec un nom vert fluo : Beach Baby. Derrière cette image se cache un groupe londonien talentueux.
Un premier EP, Limousine, sort en ce mois d’octobre. La musique de ces quatre morceaux est d’un fort confort auditif. Le chroniqueur est aux anges à l’écoute. C’est un rock subtil, nerveux, ponctué d’une langueur à la voix des deux chanteurs Ollie & Lawrence. On trouve une pléiade de références de rock indépendant : post-punk, baggy, shoegazing et voire même grunge. Quel pied ! Il a envie de s’exclamer : c’est bon ça coco ! L’eighties touch est présente aux claviers. Elle est légère et n’enivre pas la mélodie. Les chansons accrochent dès l’intro par de bons riffs et le rythme énergique: Limousine, No Mind No Money, UR. Ladybird, la troisième chanson est d’une douceur très sensuelle, d’un son évasif. On ressent une candeur cristallisée dans le clip vidéo, dont les influences puisent dans un film de Sofia Coppola. Indice : Kirsten Dunst.
Cours musical sur le baggy. Pour les personnes de l’âge du chroniqueur (25-30 ans), ce mot désigne un pantalon très large où l’arrière pendait presque à ras du sol, montrant ainsi notre caleçon. Pourtant c’est un courant de musique apparu dans les années 80 au Royaume Uni. Psychédélique, guitares acidulées, et batterie funk sont les maîtres mots de ce genre. On peut citer un groupe connu : The Stone Roses et leur album éponyme (1989). A écouter : I Wanna Be Adored.
Ce quatuor qui s’est connu à la faculté de Londres, est en pleine montée outre-manche. Preuve : le titre No Mind No Money fut un tube de l’été en Angleterre. Le premier EP est une petite claque rock. On se sent bien et on se dandine sur notre chaise de bureau et ailleurs. Dommage que ça soit court. En tout cas si vous voulez participer à un de leurs concerts, ils seront au Pop-up du Label (Paris), le 28 novembre.
Sur ces mots, le chroniqueur va boire un Kokomo…
Thomas Monot
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