On écrit de la musique parce que, euh, on aime bien. – Angel/Maimone Entreprise.
Un OSNI. Objet Sonore Non Identifié. Une madeleine auditive qui me transperce et me transporte toujours, après toutes ces années.
Je ne sais plus comment je suis tombé sur ce morceau. Peut-être parce qu’à l’époque je n’habitais pas très loin de Lyon, peut-être parce que j’ai toujours voulu faire l’intéressant en sortant des sentiers battus, peut-être parce 16 ans est l’âge parfait pour découvrir de la musique.
Tony Banks, le claviériste de Genesis, groupe vénérable s’il en est (et qui a eu la décence de s’arrêter, pas comme certains, hum hum), disait que l’album préféré de chaque fan était celui qui était sorti l’année de ses 16 ans. Essayez, ça marche pour moi, ça va peut-être marcher pour vous.
Revenons à notre sujet. Dans les années 80, Olivier Angèle et Gérard Maimone fondent à Lyon l’ANGEL/MAIMONE Entreprise, qui connaîtra une carrière aussi fulgurante que culte en mélangeant « pop, opéra et électronique » comme ils disent dans les package presse. Une poignée de disques (j’ai retrouvé en tout et pour tout trace de 2 LP et 4 EP), des concerts, des clips improbables.
Pour le plaisir, d’ailleurs, vous pouvez cliquer ici: https://youtu.be/s9Jd7hh6VYA (oui c’est du travail en plus, mais l’embedding est désactivé pour cette video…). Vous remarquerez l’image quasi subliminale du téléphérique de la Bastille (tu sais que tu es de Grenoble quand tu le reconnais) à 11:43, et le clip d’Ultimo Ballo qui commence à 11:47. J’en ai vu des clips improbables, mais la partie de luge à Lans en Vercors, c’est une première.
Et donc, Ultimo Ballo. Alors oui il y en a eu d’autres des mélanges opéra/pop, du bel canto sur une boîte à rythmes. Mais cette chanson là est juste magique. Il y a du froid, du brûlant, du claire et du trouble, une mélodie méandreuse qui monte et qui descend, des paysages et des moments. C’est une chanson qu’on peut à la fois chanter sous la douche ou mettre en fond sonore quand on est avec une belle femme.
ANGEL/MAIMONE Entreprise, comme tous les groupes vraiment cultes, a laissé peu de traces. Au point que j’ai dû ressortir le rip que j’avais fait de mon 45T dans la video ci-dessous. On entend même les craquements du vinyle au début.
Et rien que pour ça je reviens à cette ultime danse, encore et encore.
-laurent
