Quatre ans après avoir invoqué son alter égo dans Théogonie, Alice Animal lui donne  corps au sein de son nouvel album Tandem sorti en Mai 2021.

Frappés d’une aura quasi mystique, les sept titres qu’il contient dévoilent un univers au sein duquel la guitare  règne en maitre.  

Après avoir entrainé son auditeur dans un voyage au sein de la cité des Anges (Finir à L.A) l’Artiste explore au rythme de riffs incisifs et de notes Pop des thèmes qui constituent le noyau commun de la vie humaine.

 Alice dépeint avec pudeur les paradis artificiels de l’amour passionnel dans Tes Eléphants Roses, alors que sa voix se veut confidentielle et la mélodie plus lente. Les flèches de Cupidon retrouveront néanmoins de leurs éclats en étant érigées en quête éternelle dans la chanson Mon or, dont le jeu de guitare se pare d’influences hispaniques.

On a qu’une vie, ballade interprétée en duo avec Kent referme l’opus de manière magistrale. Ode au temps qui passe, il se distingue des titres précédents sans pour autant perdre l’identité rock qui fonde l’ADN des deux musiciens.

Si Tandem se trouve aux aurores d’une aventure musicale qu’on espère heureuse, nul doute qu’il est de ceux qui inscrira l’Animal d’Alice parmi ceux qui ‘’logent au sein de la race sacrée des immortels toujours vivants ‘’.

Nous avons eu le plaisir de nous entrenir avec Alice, qui a répondu à nos questions avec sa gentilesse habituelle …

Question ô combien originale pour commencer: pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Alice Animal, je suis chanteuse, auteure, compositrice et guitariste électrique !

Ton album Tandem est sorti est Mai 2021, de qui as-tu été entourée pour le réaliser ?

J’ai rencontré un réalisateur qui s’appelle Vincent Faucher et qui a non seulement arrangé et réalisé l’album à partir de chanson guitare/voix en s’inspirant des références que je lui ai données, mais il m’a également accompagnée sur scène à la basse. Il m’a présenté un batteur du nom de Sylvain Joasson, qui fait aussi partie de l’aventure.  Les autres musiciens sont Matthieu Lesenechal (pour le titre tandem), Bruno Pimienta et Nicolas Gueguen (pour On est Barock), et Erik Alcock (sur Mauvais Garçon).

En ce qui concerne la création, il y a eu beaucoup de collaborations notamment avec Kent, Melody Linhart, Katia Landreas, Pierre Yves Lebert, Fred Kocourek …

En ce qui concerne l’édition j’ai travaillé avec Philippe Manivé et Alban Theuillon, avec qui j’ai crée le label Alessandra Records.

On ressent l’importance que tu accordes au texte. Pour toi la poésie et la musique sont ils des arts liés ?

Oui, en effet. Je viens d’un milieu plutôt littéraire ! Cependant pour moi ce qui est le plus important c’est l’intention. Quand les mots manquent, la syntaxe de la guitare peut prendre le relai. Les mots peuvent parfois contraindre l’imaginaire. C’est pour cela que j’use de métaphores poétiques, portées par la guitare.

En ce qui concerne la guitare elle t’accompagne sur scène. Quel rapport entretiens-tu avec cet instrument ?

J’ai commencé par apprendre le piano très jeune, avant de m’orienter rapidement vers la guitare. J’ai commencé par apprendre la guitare que j’ai explorée sous ses diverses formes. La guitare électrique est arrivée tardivement mais elle a été mon instrument coup de cœur qui me permet d’explorer des sons très variés, cela me permettait d’obtenir une puissance que je ne trouvais pas ailleurs.

J’ai d’ailleurs collaboré avec Wild Custom pour créer un modèle de guitare électrique  (IMPALA), dont j’ai choisi la forme, la couleur … c’était une très belle expérience.

Guitare IMPALA réalisée par Alice Animal

Avec quel  guitariste rêves-tu de collaborer ?

J’aimerais beaucoup rencontrer PJ Harvey ! Mais si le guitariste de Queen of the stone age je ne dirais pas non …

Pourrais-tu me parler de ton titre Les Eléphants Roses ?

 C’est une chanson qui a été écrite par Pierre Yves Lebert, qui a constitué le premier single de l’album sorti en Novembre 2020. Vincent Faucher a travaillé également sur ce titre .

Le thème abordé est  l’addiction amoureuse toxique, et il y a toute une métaphore avec la drogue forte. Il y a entre les deux des rapports de force qui peuvent être très malsains dans les deux cas.

C’est le premier clip qui a été tourné, et je trouve qu’il illustre bien les complications émotionnelles, des rapports qui sont vraiment complexes.

Est-ce qu’il y a une chanson à laquelle tu es particulièrement attachée au sein de cet album ?

C’est une question difficile, toutes ont leur importance. Mais si je voulais en faire ressortir une du lot  ce serait la dernière qui s’appelle  On a qu’une vie  et dans laquelle je suis en duo avec Kent.

Elle permet de prendre un peu de recul  sur la vie, contrairement aux autres chansons qui sont construites avec beaucoup de détails et des personnages. Celle-ci permet de porter un message universel, elle s’adresse à tout le monde.

A ce propos pourrais-tu me parler de ta collaboration avec Kent ?

C’est une personne formidable tant sur le plan humain qu’artistique. C’est une personne qui écrit très bien et on a tout de suite accroché après nous être rencontrés lors son concert en 2017 à la boule noire. Quelques temps après il m’a proposé de reprendre une chanson de David Bowie avec lui, Scary Monsters et de faire sa première partie.

Quelle est la chanson préférée, celle qui t’a le plus influencée ?

Une chanson qui me touche beaucoup c’est une chanson de Bowie, Where are we now ? C’est une ballade fantastique qui parle de Berlin et qui a un côté féérique qui me fascine.

As-tu quelque chose à ajouter ?

Je suis très contente de reprendre les concerts et de retrouver mon public. Il y a aura aussi une réalise party à Paris ! Toutes les informations sont sur les réseaux sociaux, j’y suis très active. Tandem est édité en CD et en vinyle, j’ai tenu à faire cela car je trouve l’objet très important.

Tandem en un seul mot ?

Rock-poétique.

Vous pouvez retrouver

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                                                                                                            Emma Forestier.

 

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