Songazine a pu interviewer Alex Maas du mythique groupe de rock psychédélique, The Black Angels. Nous l’avons rencontré dans sa loge après son concert au Festival Levitation à Angers.
Durant son set, Alex Maas a alterné différents instruments de musique, sa fidèle basse, une guitare électrique et un autre plus « exotique« . A la première vue, on croirait voir une pedal steel, que nenni, Alex nous l’explique : « Taishogoto est son nom. Il vient du Japon. J’ai appris qu’on pouvait le traduire par ‘instrument de l’Empereur.’ Je l’ai acquis que récemment et depuis, je m’en sépare plus. J’ai l’impression de rentrer en transe à chaque fois que j’en joue. Il a son très aigu qui me rappelle parfois la harpe mais aussi la cithare turque. Un instrument que j’apprécie aussi mais j’avoue que j’ai un petit faible de ma nouvelle acquisition. »
Le Levitation est à la base un festival de rock psychédélique né à Austin (Texas) qui s’est implanté à Angers, il y a quatre ans. Cette arrivée de l’événement dans la capitale angevine s’est faite sous l’impulsion des Black Angels. Alex Maas en est un peu le Godfather : « On peut le dire comme ça. Mais, l’initiateur de ce jumelage psychédélique est François du Chabada. Je n’ai joué que l’intermédiaire ou l’imprésario, » sourit-il. Il poursuit à propos de l’évolution : « C’est merveilleux de se dire que le Levitation grandit chaque année, et en bien. Maintenant, nous sommes ici au bord de l’eau, dans ce grand espace avec différentes scènes, que rêver de mieux ? » Il espère « peut-être que nous ferons en plus de la musique, de l’art visuel, qu’on projettera sur les murs du château. »
Nous parlons de ces « deux sœurs jumelles » (Austin et Angers) mais qu’en est-il de la vie musicale à Austin : « Immense et cela devient presque difficile de créer et de percer. Tout le monde est musicien dans la ville, ton frère, ta petite amie, tes voisins. Après, je trouve quand même cool qu’Austin soit une capitale de la musique. Cela permet de donner une autre image du Texas. »
Si un jour vous et nous allons à Austin, Alex Maas vous conseille d’aller faire un tour au Mohawk et au Stubb’s BBQ. A ce qu’il paraît pour ce dernier, « on peut y manger un excellent barbecue tout en écoutant une succulente musique, » selon Alex.
Shrine Like The Sun, Been Strugglin, I’d Rather Be Lonely, à l’énumération de ces chansons, Alex fredonne l’une d’entre elle. Elles sont toutes dans un style « americana » épuré et délicat. Ce genre est une influence majeure pour cet homme. Il nous explique que c’est typique du Texas et particulièrement à Houston. « Nous sommes tous férus de la folk des années 60, Joan Baez, Bob Dylan. J’adore les douces mélodies qui te permettent de rêver, d’être en exstase. C’est vrai que je n’ai pas eu l’occasion de le faire souvent, mais dès que je peux, je me mets à la folk avec un peu de psychédélisme, of course ! »
En tout cas, il projette de réaliser un album avec ces chansons : « Je pense que oui, je suis retourné en studio pour enregistrer des chansons qui n’ont pas encore de nom. Tu entendras aussi des nouvelles compositions des Black Angels. » Cool !
Cette année, Alex Maas a participé en tant que musicien à plusieurs groupes de rock psychédélique : The Echocentrics et Elephant Stone. « Adrien (Quesada) des Echocentrics m’a envoyé des chansons dont il voulait un duo. J’ai craqué sur deux d’entre elles. La première de l’album, Canyon… » Il la chante, puis, « je l’adore et je l’ai tout le temps dans ma tête. Puis, j’ai apprécié de la faire avec cette magnifique voix qu’est Jazz Mills. »
Il continue avec Elephant Stone : « Un groupe psychédélique canadien. Ils m’ont contacté car ils aimaient mon travail avec les Black Angels. Du coup, j’ai été le parrain pour une de leur chanson (The Devil Shelter). Puis, Montréal, ça change d’Austin. » Autre collaboration intéressante que Songazine vous conseille, c’est Hand of Doom de Brown Sabbath en 2014.
Alex Maas est à la base un bassiste, nous lui avons demandé quelles sont ses influences et ses idoles. « Wouah… J’en ai plein, le bassiste de Cream, Jack Bruce, Thunderfingers (John Entwistle), Brian Campbell de Clinic et si on veut aller plus loin les bassistes de Can et tout ce qui touche le Krautrock. »
Nous terminons notre discussion par le fameux dernier mot ou plutôt la dernière citation : »Je suis heureux que cette nouvelle génération d’artistes aie cette chance de changer le monde par la musique. Grâce à elle, les gens peuvent ouvrir leur esprit, s’éveiller, s’envoler loin de ce monde de terreur. »
Dernière petite info, l’album Direction To See A Ghost est son préféré de tous…
Thomas Monot
Bonus lien :
Id Rather Be Lonely
Been Strugglin