Alaskan Dream, voyage sur les terres de David Bowie.

Si David Bowie fait parti des artistes majeurS de par son avant gardisme unique, il est aussi de ceux dont l’univers artistique a le plus fasciné.

Depuis que le Major Tom est pour un long voyage, les hommages n’ont eu de cesse de se multiplier, et souvent … en musique.

L’un des plus réussi est certainement le disque que nous a offert YelloWorld. Le projet, initié par Frank Gourgon (compositions, voix, guitares ), rapidement rejoint par Pierre Pinto (arrangements, guitares …)a accueilli en son sein d’autres musiciens de renom : Christian Dupperay ( basse), Frederic Sicart ( batterie), Rémi Toulon (piano),Sébastien Charlier ( harmonica), et Caroline Faber (voix).

YelloWorld Photographié par Sam Pinto

La subtilité d’Alaskan Dream tient au fait que chaque morceau se distingue de sa couleur sans en perdre l’essence.

Oscillant entre des notes puisées dans celles du delta Blues et des sonorités Jazz, YelloWorld propose une relecture des morceaux du Tiny White Duck et nous entraine dans un univers emprunt de nostalgie et de sensibilité.

Deux compositions originales, Song For David Bowie et Alaskan Dream concluent avec brio cet ensemble pour nous offrir une excursion musicale haute en couleurs !

Nous avons eu le plaisir de rencontrer Pierre Pinto qui a gentiment répondu à nos questions …

Pourrais-tu présenter YelloWorld à nos lecteurs ?

Initialement il s’agissait d’une formation à trois, on jouait avec une percussionniste qui s’appelle Nathanza Lezin. Elle est partie en Martinique et Frank Gourgon qui à l’origine du projet a repensé la formation et il a fait appel à moi. J’avais déjà joué, travaillé pour lui au sein de Colombe Jazz. Il m’a proposé de faire la réalisation, la direction musicale de son projet. J’avais toujours rêvé d’être dans un groupe et je pense que YelloWorld m’a permis de concrétiser cela.

Nous avons choisi de reprendre des morceaux qui correspondent à des périodes musicales différentes de David Bowie. Nous avons progressivement trouvé notre propre son. Nous avions à cœur de ne pas faire de tribute, mais plus un album de relecture !

David Bowie créait ses personnages aux sons d’une époque révolue, et s’inspirait de ce qu’il percevait de la suivante pour faire vivre ses morceaux. En 2021, comment arrive-t-on a retranscrire ce processus de création ?

Je pense que nous faisons partie d’une génération qui a grandi avec David Bowie : il fait partie de notre culture et paysage musical. Frank avait une perception précise de l’univers de David Bowie et les arrangements harmoniques qu’il souhaitait., et moi sur la manière de la réaliser. L’osmose qui règne entre nous a facilité ce travail.

David Bowie était très attaché au Jazz, et particulièrement au saxophone. Pourquoi ne pas avoir intégré de saxophoniste à votre formation ?

Nous n’avons pas choisi d’aller vers l’instrumentation de Bowie. Notre but était de faire une sorte de relecture des morceaux. A Ce propos nous avons fait un concert avec un violoniste l’année dernière ( Johan Renard) qui s’est avéré concluant.

Nous ne sommes pas dans un rapport avec l’instrument, plutôt dans un rapport humain. C’est pour cette raison que les musiciens qui nous accompagnent sur scène sont toujours les mêmes.

C’est aussi pour cette raison que vous avez supprimé les claviers dans Life on Mars ?

Oui, peut être aussi pour créer une forme d’étonnement. Nous avons par exemple donné un petit concert guitare voix, ce qui fût une expérience très intéressante.

Qu’est ce qui vous a orienté dans le choix des morceaux ?

Comme je te le disais tout à l’heure, YelloWorld a été fondé par Frank et c’est lui qui a choisi les titres. Ses compositions figurent également à l’intérieur… Alaskan dream, et Song for David Bowie. Son travail de compositeur a été mis en avant et c’est ce qui fait la particularité de ce disque.

As-tu quelque chose à ajouter ?

Nous espérons tous pouvoir porter ce projet en le défendant lors de concerts, si la situation sanitaire le permet !