Le grand festival parisien de la fin août est un rituel plein de musiques et de joies qui précède la rentrée de septembre. Mais attention. Ami spectateur, je te mets en garde contre 8 soucis que tu peux rencontrer en passant 3 jours fabuleux, et, comme je suis d’un naturel humaniste, je t’en donne la parade ou le remède !
1 : Le cruel dilemme de la « fat » programmation.
Voilà un vrai souci. Que choisir ? Têtes d’affiches ou découvertes ? Rock ou électro ? Français ou Yankee ? C’est trop difficile de choisir, oooooh il y en a trop.
Le remède : Mais oui, c’est simple : faites-vous plaisir et faites 50/50 de tout, il y en aura toujours assez ! Mettez les noms sur des petits papiers, pliez et tirez en une douzaine.
2 : Les deux concerts consécutifs qu’on adorerait voir, qui se jouent sur deux scènes très éloignées.
Comme par hasard, il faudrait galoper de la Grande Scène 20h50 où termine le groupe A, immanquable, à la Firestone 21h00 pour voir démarrer le groupe B, mythique. Epuisant !
Le remède : Prenez une pièce. Face c’est le groupe A. Pile, le groupe B. Et buvez un verre de cidre de plus, relaxé sur un transat. Le groupe B repasse au Trabendo le 17 octobre prochain de toute façon !
3 : Je me suis fait ma liste de groupes à voir, en tout cela fera 24 concerts en 3 jours !
C’est comme un magasin de chocolats où l’on vous dit : prenez ce que vous voulez, allez…on se sent boulimique en voyant l’affiche dans le métro. On se calme, on se calme.
La vérité : vous en verrez 14 et c’est déjà super. Restez zen, ce n’est pas une compétition. Divisez le prix de votre billet par le nombre de concerts effectivement vus et vous aurez toujours le sourire à la fin.
4 : Le « cashless » c’est génial. J’ai dépensé… quoi ? non ! 97 euros en tout ??
Ah oui les amis, les nouvelles technologies sont nos amies, mais quand on boit on oublie tout, devons-nous vous le rappeler ?
La solution : avoir toujours plus d’amis dont le bracelet cashless est bien chargé et se faire payer des coups numériques mais bien arrosés.
5 : J’ai des courbatures dans les papattes le lendemain de chaque soirée.
A force de faire des kilomètres, de piétiner, de sauter en l’air et d’aller d’une scène à l’autre ça fait un beau parcours en 3 jours.
Le conseil du pro : prenez un paracétamol effervescent (1g) chaque soir avant de vous coucher, hey, c’est aussi bon pour éviter le mal de tête suite aux 7 bières que vous avez -l’air de rien- bues entre 15h30 et 00h29 !
6 : La poussière ou la boue m’ont épuisé et rendu tout cradingue.
Une année c’est 32 degrés et la plaine saharienne, une autre la gadoue qui colle partout, alors docteur, que faire ?
L’avis avisé. Ben, habillez-vous un peu plus qu’avec des tongs, un short moulant et un t-shirt des Ramones, ou une tenue de Pokémon en fourrure rose. Vous avez même le droit d’amener un petit sac avec des affaires de rechange. Quant aux sites météo, allez on va dire qu’à 24h00 près ils sont presque bons.
7 : Pourquoi il y a un idiot avec un énorme sac à dos devant vous quand la foule est dense comme un macadam en voie de solidification ?
C’est comme le drapeau breton qui surnage d’un public dans les premiers rangs, le gêneur content de lui, avec son Eastpak rempli et bouffi, qui fait suer tout le monde, est toujours là !
La solution : pas de solution en catalogue. S’exiler vers la droite ou la gauche, mais risquer de se retrouver derrière Jack et Peter, from the NL, 1m95.
8 : Le terrible blues post festival s’empare de moi le lundi matin !
Trois jours en mode « high » à écouter des super groupes, boire des coups, n’avoir aucune contrainte et aimer tout le monde (ou presque, voir point 7).
Quand c’est terminé, on se sent tout con, tout vide, tout triste.
La fuite en avant : RTT et grasse matinée le lundi et allez voir un concert dès le mardi soir !
Jérôme « pro du fest’ » V.