C’est avec le sourire que l’on démarre l’écoute du dernier album de Tiken Jah Fakoly : Braquage du Pouvoir.

Il sort le 4 novembre et nous pouvons déjà en donner louange car, résonnez trompettes et chantez hautbois, nous avons un grand cru reggae 2022.

Évidemment, il ne s’est pas compromis.

Évidemment, il n’a pas mis de l’eau dans son vin.

Évidemment, ses paroles touchent et frappent.

14 titres qui traitent frontalement des thèmes qui lui sont chers : les piètres hommes politiques qui aggravent sans vergogne les soucis économiques et sociaux du continent africain, les dérives des religions, le combat contre la pauvreté. Là-bas comme ici, on a presque les mêmes cher Tiken Jah !

Le « braquage du pouvoir », comme il dit, est mis sous les projecteurs de son ironie mordante. Les gouvernants corrompus (on les connaît !) ont les oreilles qui sifflent. Et il salue le courage que ceux qui en prennent pour 20 ans pour avoir levé le poing.

Mais jamais de lamentations avec Tiken Jah Fakoly, il chante avant tout les atouts de l’Afrique. Son esprit combatif et positif pourrait être suivi par davantage de personnes de toutes origines et de personnalités influentes d’Alger au Cap, d’Abidjan à Dar-Es-Salam…

Pour cet album, Tiken Jah et ses équipes ont mis les petits plats dans les grands, il y a « du level », pour un grand album.

Il s’est entouré de complices de qualité avec des featurings de Grand Corps Malade, Amadou & Mariam, Winston McAnuff, Dub Inc.

Le reggae est de qualité cinq étoiles (what else ?), cette musique universelle, toujours identique et toujours renouvelée. Restons optimistes, car « ça va aller » nous assure le grand reggae man, qui demeure une véritable institution après trente ans de carrière.

Un très beau 11ème album, toujours mordant et en même temps dansant, évoquant des sujets graves et nous donnant le sourire, on remercie Tiken Jah Fakoly, sage et rebelle à la fois !

Jérôme « le peuple a le pouvoir, mais il ne le sait pas » V.

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