Après un long silence de huit ans, Alex Turner, accompagné de Miles Kane, offre à nos petites oreilles un tout nouvel opus rock.
Avant d’aborder le tout nouveau The Last Shadow Puppets, Songazine voudrait revenir sur l’année 2008. Cette date est celle du 
premier album du duo Alex Turner/Miles Kane. Le fameux The Age of The Understatement. Pour mettre l’œuvre dans son contexte, il faut revoir un peu le parcours des deux protagonistes. Le premier est chanteur-guitariste d’un groupe de la vague britrock de la décennie 2000. Les Arctic Monkeys. Ils sont repérés en 2006, par le sauvage Whatever People Say I Am, That’s What I Am et la chanson I Bet You Look Good On The Dancefloor. Puis en 2007, ils se sont lancés dans leur deuxième opus Favourite Worst Nightmare, avec l’énergique Brianstorm. Quant au deuxième membre, Miles Kane, il a appartenu à une formation plus éphémère The Rascals et leur unique album Rascalise (2008). Voici, en résumé, le contexte. Maintenant, qu’est-ce qu’il faut retenir de The Age of The Understatement ? Le clip de la chanson éponyme. Epique est le terme exact. Tournée en Russie, avec l’aide des Chœurs de l’Armée Russe, nos deux anglais chantent dans une toundra gelée avec un bataillon de chars d’assaut. Ils en profitent même pour se promener. Oui, on peut le dire c’est Bad Ass ! C’était une petite claque à l’époque. Par ailleurs, leur musique était un brassage d’élégance, de sensualité et de hargne rock. Puis, plus rien….
Fin 2015, On nous annonce le retour des Last Shadow Puppets. Joie et bonheur. La semaine dernière est sorti, le 1er avril, Everything You’ve Come Expect. Adieu, la coiffure style frères Gallagher, place aux cheveux gominés en arrière et le crâne rasé à la FWF. Par contre, on garde le même style de pochette, une jeune femme aux allures sensuelles… métaphore subtile de leur musique. A l’écoute, ils ont mis le paquet sur cette sensualité, au détriment de la fougue du début, même si Bad Habits reste nerveuse. L’album s’ouvre comme pour le précédent opus par une introduction stridente, avant que ne se déchaînent les décibels rock. Aviation l’inaugure de sa délicatesse. Dracula Teeth est une chanson séduisante par son groove mystérieux. Used To Be My Girl la provocatrice possède une mélodie perçante et triturée. She Does The Woods est séduisante et torride. L’intime, planante The Dream Sypnosis est parfaite pour un slow avec sa promise. La baladeuse The Bourne Identity termine notre épopée sur un soleil couchant à Malibu. L’endroit, d’où a été enregistré Everything You’ve Come Expect.
Au final, le dernier de The Last Shadow Puppets est une œuvre où on se laisse chavirer par l’élégance et la sensualité des titres. Il manque juste un peu de la fougue du premier. Cependant, on ne va pas les blâmer. Il reste dans nos oreilles un excellent duo de pur rock.
Thomas Monot
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