Strugg

© Johan Famel

Parfois tu tombes sur un groupe qui te pousse à sortir de tes habitudes, des sentiers que tu as consciencieusement battus et à quitter ton confort musical.

Parfois aussi la musique c’est un bon coup de poing dans la gueule. Dans le bon sens du terme, celui qui te laisse un peu sonné mais finalement, t’en redemande.

Parfois encore c’est les deux en même temps. C’est mon cas aujourd’hui parce que je viens vous parler de Strugg, groupe de rock / indus français. Les puristes me pardonneront mon côté néophyte en la matière, comme on dit « c’est pas ma scène », mais que voulez-vous, quand on aime on se fout finalement du genre.

Strugg

© Aurélie Compain

Strugg pour les présenter à leur façon, c’est Vincent : l’homme chant/machines, le fondateur, qui a officié seul sur le premier album, Kamikaz paru en 2013 et qui est rejoint en 2014 par Manu : l’homme guitare/moog. Un duo donc, au sein duquel tous les deux composent.

Il y a quelques temps on m’a fait écouter Disorders in progress  EP de 4 titres des bonhommes, sorti en mars 2015.

Je presse « play ». Les premiers signes ne trompent pas : oreille qui se dresse, le haut du corps qui commence à se balancer, le pied droit marque le rythme. Je n’entends pas, j’écoute. Et chez moi, dès la toute première écoute c’est assez rare. Mon attention, habituellement flottante, est brutalement ramenée les pieds bien sur terre. A certains moments je me surprends même à danser, et chez moi, c’est encore plus rare.

4 titres, enchaînés puis relancés, encore. Du rock, une pointe d’électro et une bonne grosse dose d’indus. Strugg c’est un peu Nine Inch Nails croisé avec The Prodigy. Mais, et c’est ce qui me plait le plus, on y trouve aussi une dose de stoner bien puissant, aux rythmiques hypnotiques. C’est l’ouverture « Dust&more », par exemple, le fameux poing dans la gueule.

La bonne nouvelle c’est que le duo s’est lancé un défi. Ils vont sortir un album, leur 2ème donc, avec une réédition de Disorders in progress enrichie de 5 titres supplémentaires. Pour y parvenir, le groupe a lancé un financement participatif qu’on peut trouver ici. Si tu aimes, tu sais ce qu’il te reste à faire.

Pour résumer : Disorders in progress c’est des titres lourds, puissants, des textes qui confinent à folie, des chants saturés qui frisent le metal, mais sur lesquels t’as quand même envie de te trémousser («Blurred Vision», par exemple), et qui te laissent, après une bonne quinzaine de minutes, à la fois lessivé mais aussi étrangement regonflé à bloc.

Bon, si je t’ai pas fait saliver avec tout ce que je viens de dire je t’offre une mise en bouche. Regarde ce trailer, tu m’en diras des nouvelles :

Hédia

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