Gorbatchev est mort hier, ce qu’il reste de l’ex-URSS se dilue doucement dans la brume de l’Histoire.
En Russie, c’est plus rouge, mais c’est pas rose non plus, soyons clairs.
D’ailleurs, moi j’ai publié un album de chansons punk avec mon groupe Papa Soviet !
L’imagerie et les clichés soviétiques sont d’une richesse inégalée et d’un esthétisme fort, même si la réalité fut dure et cruelle.
Spirou et Fantasio, avec leur écureuil Spip et le grand comte de Champignac ont vécu aussi une aventure « soviétique » dans les 60’s (mais publiée en 2019 dans le magazine Spirou et en 2020 en album) et c’est bien écrit, drôle et un bon cru de BD.
Frédéric Neidhart au scénario-textes et Fabrice Tarrin aux dessins sont pertinents et, petits malins, nous droppent moult allusions à qui lisait ce bon vieux magazine Spirou (Franquin, Natacha l’hôtesse de l’air, Cauvin …) mais aussi à Pif Gadget des rouges Editions Vaillant (comme moi : rouge et Vaillant).
On ne regrette pas le temps des goulags, de l’esprit made in Staline, de la propagande, de l’espionnage et de la désinformation ici décrites (les 60’s), mais au fond il y a beaucoup de ces choses qui ne changent pas dans les gouvernements qui règnent d’une main de fer à Moscou, non ? (pas de nom, sinon Vlad va me proposer un thé parfumé !)
J’ai aussi lu hier, sur un site sérieux et vérifié, un poignant reportage sur le traitement de prisonniers de guerre ukrainiens et pas de souci, les méthodes made in Russia n’ont pas changé. Froid dans le dos, l’être humain sait se comporter comme aucun animal ne le ferait.
Revenons à la BD qui se lit avec plaisir, se rit des clichés de vocabulaire et nous distrait à sa façon, légère, vs. une réalité plus terrible.
Jérôme « Papa Soviet » V.