RoSaWay, duo scintillant.

Souvenez-vous, nous les avions rencontrés en début d’année, peu de temps après la sortie de leur second EP, Dreamer. Ode à la sensualité et à l’élégance, l’opus contient cinq titres qui allient de manière magistrale deux instruments dont le spectre sonore semble pourtant aux antipodes.

Ainsi, la flûte de Rachel (Ombredane) vient se mêler aux sonorités percutantes de la batterie de SteF (Avellaneda), le tout sublimé par l’utilisation de claviers aux sonorités très 70’s.

Savante combinaison de mélodies hétéroclites, sublimées d’une voix grave teintée d’accents soul, Dreamer fait partie des albums qui marquera de manière certaine cette nouvelle décennie.

Ayant eu vent de la sortie de leur Clip It’s Alright (réalisé par Audrey+Wandy) et de la diffusion d’un nouveau single en octobre prochain, nous avons une nouvelle fois pris contact avec le duo qui a répondu à nos questions avec humour et gentillesse …

Bonjour Rachel et Stephane ! Merci d’avoir accepté l’interview. Avez-vous retrouvé la scène ?

S : On a repris les concerts avec une première date en Belgique, ensuite en région Parisienne puis l’ouverture du festival de Robion et on a fait un autre festival dans le nord ! C’est chouette d’être de retour sur scène.

Quelques jours après notre première interview vous présentiez votre premier clip, Good for you sous forme de live session. Pourquoi avoir fait ce choix ?

S : On avait envie de faire quelque chose qui représentait la scène. Malheureusement les conditions sanitaires ne nous permettaient pas de faire un live avec des personnes présentes dans la salle … Nous avions aussi envie de faire quelque chose de différent d’un clip.

R : Je pense qu’effectivement, nous recherchions quelque chose de plus scénarisé.

Vous avez tous les deux partagé la scène avec de grands noms du monde musical, que retenez-vous de ces expériences ?

R et S : Ce sont des expériences intenses, qui nous ont beaucoup aidés et apportés humainement et artistiquement. Nous avons acquis beaucoup de professionnalisme, appris à gérer notre stress… Peut être que nous n’aurions pas envisagé RoSaWay de la même manière si nous n’avions pas vécu cela avant.

Votre second EP, Dreamer est sorti il y a 9 mois. Quel est votre meilleur souvenir depuis le début de l’aventure ?

R : J’ai plutôt l’impression que les choses commencent véritablement maintenant, puisque les mois précédents ont beaucoup été marqués par la covid… On a quand même eu une de nos chansons qui a failli être un gros spot télé pour le Superbowl !

Notre titre Dreamer, repéré par l’équipe BMW, a totalement accroché et ils souhaitaient l’utiliser pour un spot télévisé durant un mois et éventuellement durant un an pour un spot mondial. Hélas, ils ont choisi un titre de Ray Charles quelques jours avant la finale de l’émission …

Votre clip It’s Alright est sorti le 8 Juillet dernier, et a pour sujet principal la catastrophé écologique que nous sommes en train de vivre. Pensez vous que la musique puisse servir une cause de conscience collective ?

R : C’est une chanson qui a été écrite durant le premier confinement, plus avec un regard de témoins que de militants. Mais c’est plutôt dans l’idée de se dire que, même si nous ne sommes pas tous militants, nous sommes tous concernés par cette question.

S : Je pense que ça peut participer à une certaine prise de conscience, puisque la chanson dresse un constat de ce qui est en train de se passer. Je pense que nous pouvons tous agir à notre échelle pour que la situation s’améliore.

Pouvez-vous me parler de la réalisation du clip ?

R : Le clip devait être tourné dans le Jura, mais suite à des inondations dues aux pluies diluviennes nous avons du reconsidérer les choses. Il n’a alors pas pu être tourné en extérieur et on a du le réaliser en studio.

C’est assez ironique que la réalisation de ce clip soit du à un changement de temps du au dérèglement climatique.

S : J’aime beaucoup le contraste de la fumée qui symbolise quelque chose qui brûle, alors que le clip est quasiment en noir et blanc et que l’idée de chaleur qui se dégage du clip devrait être représentée avec des couleurs chaudes dans l’imaginaire collectif.

Vos chansons sont souvent ponctuées d’ironie et centrées sur des phénomènes sociétaux. Pourrions-nous les qualifier de tragi-comédies ?

R : Oui, c’est tout à fait cela. Nous sommes deux personnes avec un humour assez pince-sans-rire, on a à cœur de parler de sujets qui nous touchent ! Cela n’empêche pas notre musique d’être joyeuse !

Après ce second EP, est ce qu’i y a un album en préparation ?

R et S : Non, pas encore, mais un single est prévu pour le mois d’octobre et plein d’autres projets…

Justement au niveau de vos actualités est ce qu’il y a des collaborations prévues ?

R : Oui, il y en a beaucoup mais étant donné que la situation est incertaine ; nous restons tout de même prudents quant aux annonces …

Quel est votre coup de cœur musical du moment ?

R et S : Madison Cunningham ! C’est une artiste qu’on suit depuis longtemps et qu’on a redécouverte récemment sur Spotify ! Son EP, Wednesday est un vrai bijou.

Quelque chose à rajouter ?

Nous sommes ravis de la sortie de It’s Alright et de la manière dont il a été reçu par le public et la presse. Nous avons hâte de concrétiser nos projets et de remonter sur scène !