Retro C Trop

La semaine dernière avait lieu le festival RETRO C TROP sous la fournaise des Hauts de France. L’affiche était alléchante, punk is not dead !

Reto C Trop, c’est un festival qui dure 3 jours, il se trouve au milieu de nulle part, dans le parc du Château de Tilolloy, dans les Hauts de France, non loin de Compiègne. Le cadre est idyllique.

Il y a 2 scènes, une principale où jouent les tops groupes et une petite scène avec des groupes ayant gagné le droit de s’y produire (Edgär était l’un de ces groupes lors d’une précédente édition). On peut donc allègrement se balader pour admirer ce magnifique site, faire du shopping, jouer gratuitement au flipper ou à d’autres jeux, admirer les vieilles bagnoles ou les photos des groupes ayant participé au RCT, boire un coup, manger un bout, se reposer à l’ombre des arbres.

 Le festival a débuté le vendredi, je n’y étais pas. Manu Chao version acoustique tenait principalement l’affiche. Le public était déjà bien chaud car chauffé par The Whops, très jeune groupe punk.

Avec mes compagnons du week-end, nous sommes arrivés le samedi midi,  avons planté la tente au camping champêtre de Tilolloy. Le soleil était caché, mais le mercure commençait déjà à monter.

Direction le festival, où nous entrons sauf l’un d’entre nous qui a pris le pass vendredi – dimanche, mais ouf, il a réussi à trouver un billet pour le samedi ! 

Sex Pistols feat Frank Carter / The Stranglers / Still Little Fingers / Sweet / From the Jam / The Molotovs

Le festival débute avec From the Jam, Russell Hastings (voix et guitare), membre originel de From the Jam est sur les devants de la scène, il  échange beaucoup avec le public, « Town Called Malice » ou « Going Underground » sont joués. Une mise en bouche tranquille !

Sweet, le groupe glam metal que j’ai beaucoup aimé. Ils jouaient pour la première fois en France et ce ne sera sûrement pas la dernière selon leurs dires. Andy Scott, le guitariste, est le seul survivant des membres fondateurs Il nous apprendra, avant de joueur « Love Is Like Oxygen », que l’album « Level Headed » a été partiellement enregistré au château d’Hérouville (pas loin de chez moi). Paul Manzi, le chanteur a une voix très heavy, limite Axel Rose par moment (non m’a dit ma femme !). Lors du rappel, le fameux morceau du final du film Wayne’s World « Ballroom Blitz » est joué. Je revois les scènes du film à fins multiples !

Stiff Little Fingers entre en scène. C’est un groupe punk nord irlandais, de la fin des années 70 qui allume les premières mèches de pogos. Attention, matériel inflammable !

The Stranglers, c’était un concert carré, calme (difficile de se frayer un chemin vers le point stratégique des pogos), 1h30 de live. On appréciera les « Golden Brown », « Duchess », « Strange little Girl », « Always the Sun », « Peaches » ou  l’incontournable « No More Heroes ». Jean-Jacques Burnel parle avec une jeune fan, il est interloqué car celle-ci est très jeune. Il lui a promis de signer son livre qu’elle secoue en l’air depuis le début du concert.

Sex Pistols & Frank Carter, on peut dire tout ce qu’on veut, sur le fait que Frank Carter n’est pas John Lydon, (la vérité de La Palice) que c’est un groupe de covers (tous membres d’origine sauf le serpent à sonnette), que c’est trop lisse,  effectivement c’était propre, Frank n’a pas la voix de Mister PIL mais il apporte quelque chose de nouveau, un SEXE à PIL, les Paul Cook, Steve Jones et Glen Matlock se sont bonifiés avec l’âge.

Frank est le seul à être venu dans la fosse aux lions se mélanger aux fans. Il a organisé un mini Circle Pit autour de lui. Bref, j’ai pris mon pied dans les pogos, toujours bienveillants.

Concert terminé, on a bien mérité d’aller se reposer…mais non sur la petite scène, un groupe qui va faire son trou, j’en suis sûr, The Molotovs. Des titres accrocheurs, une brit punk garage à découvrir !

Dimanche, on plie la tente, un petit en-cas autour d’un  Kubb (jeu nordique) et direction le festoche.

Iggy Pop / Rival Sons / Silmarils / The Toy Dolls / The Nomads

On commence avec The Nomads, groupe rock garage suèdois. Ils font le job, voir plus. Je ne connaissais pas, c’est encore une belle découverte…et nous vous y méprenez pas, The Hives, c’était après.

The Toy Dolls, mon live préféré. Un groupe smiley aux lunettes de soleil en plastique, aux titres endiablés et aux textes légers, des histoires rigolotes qui ne prennent pas la tête. Un joyeux bordel dans la fosse, et Nelly the Elephant mettra tout le monde d’accord….ooooohhhhhh !

Quelques animations telles que la bouteille de Champagne guirlande, les pas de danse toy dollesque, le frisbee gain de t-shirt,  J’ai adoré ! Un peu de légèreté dans ce monde de dingos !

Silmarils, le seul groupe français de la grande scène (sur ces 2 jours), ils le clameront haut et fort. Un pêche de malade, eux aussi savent y faire avec le public. Il y a eu du sport ! Qu’est-ce qu’ils font jeunes par rapport aux autres ! Ca me donne envie d’aller les voir au Forum de Vauréal ! Et dire que je voulais me reposer pendant leur set !

Rival Sons, un groupe que j’attendais car j’ai beaucoup aimé les 2 derniers albums, « Darkfighter » et « Lightbrighter ». Alors oui, c’était bien mais peut-être que la fatigue aidant je n’ai pas assez apprécié le concert à sa juste valeur ? Ou peut être que j’étais plus dans un esprit Punk que Hard Rock à ce moment là ? J’ai quand même kiffé « Mirrors » ou « Rapture ».

Iggy Pop, j’étais loin derrière, car oui il faut penser à se désaltérer de temps à autre ! Difficile donc de revenir devant. Le public joue des coudes pour ne pas se faire déborder, mais j’arrive à mes fins quand  « I Wanna Be Your Dog » est lancé ! L’Iguane se déplace tel un lézard avec ses problèmes de hanches. Il ne crache pas trop. C’est rock ‘n’ roll et punk. La majorité du public est assez sage et diversifié, de 10 à 80 ans. 17 titres joués dont « TV Eye », « Raw Power », « The Passenger », « I Wanna Be Your Dog », « Search & Destroy », « Nightclubbing » ou  « Louie Louie ». C’était vraiment bien avec un Iggy assagi.

Bravo aux organisateurs qui ont su créer un festival à taille humaine, avec un line-up de la mort !. Cette année c’était tendance punk et ça m’allait à merveille. On vit dans un monde où tout fout le camp, peut-être que Philippe Tassart, l’organisateur, y a pensé ? 

Vivement 2026, et on s’en fout si c’est plus hard rock ou plus new-wave que punk, l’essentiel c’est de garder l’esprit…message subliminale, je rêve de voir Blondie et l’associer à Markey Ramones serait à coup sûr une assurance de grande réussite et si le pape est toujours catholique on y reverra certainement Mister Manoeuvre !

Ah, mais n’oublions pas tous les bénévoles, très sympas, sans qui le festival n’aurait pas été une telle réussite !

Thierry Festoche

PS – pour me reposer, j’ai vu Nada Surf le lundi au Forum de Vauréal (Le Forum).

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