10 janvier 2019 Dans le cocon chaleureux de La Maroquinerie s’échauffent pas loin de 500 personnes soutien indéfectible du groupe pour la Release party de leur troisième album, Trouble. Le néon façon motel 80’s, sans son célèbre clignotement et grésillement, qui surmonte la pochette de l’album, constitue le seul décor de ce rock abrupt. Ainsi entrent en scène nos chevaliers du rock dans une atmosphère épaisse d’électricité organique, tels deux gourous attendus de la foule. Ils attaquent direct sur Chains le premier titre de l’album et Felix Kazablanca le chanteur porte cette chanson avec une voix plus rauque et plus palpable qu’en enregistrement. Et les riffs à vif s’en mêlent déchirant un peu plus nos tripes chaque seconde ! Il nous jette dans l’ambiance sans préambule. Ca tombe bien c’est ce que l’on est venu chercher. S’enchaînent ensuite sans bavardage inutile les sons qu’on aime, savant mélange des découvertes du nouvel album et des titres phares des albums précédents. Family blood en version plus écorchée ; Crazy, reprise of course, plus éthéré ; Wake me up un peu moins sage et cadré ; Men, le blues à l’état pur…
On sent qu’ils ont gagné en maturité et en assurance alors même que leurs choix musicaux sont plus éclectiques qu’auparavant. Ils restent assez fidèles à l’enregistrement de l’album ; ils ne font pas dans la revisite. Par contre, ils lâchent les chevaux, prolongent les solos de guitare électrique, enflamment la scène et mettent le feu aux tripes. Ca larsen un peu mais ça passe smoothie. Un No money kids encore plus incisif et encore plus efficace. En tout état de cause ces deux-là ne se prennent pas au sérieux. Il faudrait peut être leur redire qu’ils sont bons, très bons, et sur scène ça envoie !
Les fans lancent leur rappel – passage obligé – et on finit en beauté avec à nouveau Chains… et la boucle est bouclée.
On espère ne pas attendre trop longtemps la suite ; on ne doute pas qu’ils en ont encore sous la guitare.
MD, affamée de rock