Sensible comme vous à une belle pochette de disque, je regarde avec gourmandise celle de Marabout Orkestra qui s’intitule Seven Lives.
Le masque africain impassible, muni de lunettes de soleil un peu rock and roll, un design graphique agréable à l’œil ? C’est réussi. Déjà, 10/10.
Donc… écoute immédiate (le chroniqueur est curieux).
Musique de mélange, de mix, à forte connotation africaine, patchwork inspiré par les grandes « écoles » qui pétillent en ce continent. Ce combo de 6 pointures, dont trois saxophonistes branchés sur effets en extrait l’esprit et le re module avec maestria. Jazz, afrobeat, soca, voici des composants utilisés dans ce joli mélange.
Ainsi dès le deuxième morceau, « Fire in the Bush », on pense au Nigéria, terre de saxophonistes guerriers à poings levés, père et fils chers à nos cœurs.
On voyage à Dakar et Accra, mais aussi en Ethiopie et encore ailleurs.
Plane aussi non loin le style du célèbre morceau de Mulatu Astatke – Yègellé Tezeta (My Own Memory), que j’entends sur FIP régulièrement, j’imagine que les musiciens du Marabout Orkestra en connaissent un rayon à ce sujet… et leur Addis Blues sonne comme un hommage sincère.
Dans tout l’album, on surfe entre virtuosité, classe et un peu de nostalgie, tout en dansant quand même (sur « l’Affreux Beat », quel joli titre !). On n’oublie pas le soleil, voici une dose de « Socalypso » qui donne le sourire.
Le titre qui donne son nom à l’album (et vice-versa) est charmeur et délicat, fin et agréable.
Comment vous l’écrire avec goût ? Ce disque instrumental est fort réussi, assez virtuose, il convoque des esprits bienveillants à la peau noire et à l’âme immortelle. Songazine parle peu de « world music », de jazz mais de temps à autre, il est bon de rendre hommage à d’autres styles.
Marabout Orkestra a le mérite d’en mélanger plusieurs, le cocktail est bon, le style est … trop stylé là -même ! comme on dirait à Abidjan. A Paris aussi, soyez-en assurés.
Jérôme « 9 lives » V.