Eric Bibb : news !

(Crédits photo : Créateur : Jan Malmstrom / Droits d’auteur : www.janmalmstrom.com)

Eric Bibb, voix d’un blues contemporain, dévoile 2 titres de son prochain album

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Un bonheur que de réécouter Eric Bibb que je découvrais avec Diamond Days -2006, Flatbrim Recordings, et qui, dès les premières notes partageait dans Tall Cotton :

“My grandma told; me when I was young
Keep a song in your heart and; a song on your tong
You’ll be walking; in tall cotton all your days”

Et il y a ce « cotton » dans la musique de Bibb : une voix de baryton, chaude et posée, un son dépouillé. Une authenticité de l’artiste qui fait vivre cette mémoire du blues tout en la projetant dans le présent.
Eric Bibb, icone d’un blues contemporain. Figure du blues, nommé aux Grammy Awards et aux WC Handy Award, son esthétique musicale est sobre, roots ; héritage d’un conseil qu’il reçoit de Bob Dylan à l’âge de 11 ans, qui lui dit à propos de la guitare « joue simplement et oublie tous les trucs trop sophistiqués ».
Son blues est aussi nourri de musique folk, de country, soul et du gospel moderne et son écriture accessible est centrée sur le sens. Eric Bibb dit ce qui est, sans édulcorer, avec cette douceur propre au « cotton », pour ne pas renoncer. Un blues contemporain, enveloppant, où lucidité et dignité vont ensemble.

Deux titres : simplicité assumée et vérité mélancolique

Les deux titres extraits du nouvel album One Mississippi – Repute Records / Proper – qui sort en janvier 2026 s’inscrivent dans cette ligne.
This One Don’t surprend dès les premières secondes : entrée presque pop puis groove, un son brut et acoustique. Eric Bibb démarre par une liste à la Prévers de quelques vérités sur la musique, dont celle qui pense en paroles, et nous laisse avec un “This one don’t” abrupt qui renvoie à une évidence : « je fais simple et ça suffit ! ».
Funky, dansant, léger, on se prend à marquer le rythme porté par l’harmonica !
Jubilatoire ! Cette chanson lui a d’ailleurs été inspirée par un concert au festival Blues Fever de Vienne, où il jouait devant un public enthousiaste, dansant sur du blues.

Ce morceau rappelle la manière de refuser la complication inutile, d’assumer une évidence que notre époque peine à accepter.

If You Are Free en est le contre-point : plus lent, plus doux et traversé d’une mélancolie plus feutrée. Le morceau berce, le texte pique. Dans ses paroles, Bibb rappelle ce que coûte la liberté quand d’autres en sont privés. Et il dit la chance que beaucoup ont, simplement, de pouvoir boire quand ils ont soif.

Là où This One Don’t sourit du monde, If You Are Free le regarde en face. Dans leur contraste -la simplicité et la légèreté déculpabilisantes de l’un, la lucidité mélancolique de l’autre- ces deux titres laissent imaginer un album qui explore, sans juger, ce que le blues peut encore dire de nous aujourd’hui : libres en apparence, mais parfois pris dans d’autres formes de contraintes et de résilience forcée. Ici, le blues fait sens.

RDV est pris à fin janvier 2026, sortie de l’album One Mississippi.
Sans rien dévoiler de plus, le titre de ce prochain album dévoile la suite de ces deux extraits. Le Mississippi, fleuve majeur du Sud des États-Unis, porte à lui seul l’histoire du blues, les cicatrices et la mémoire d’un pays construit sur des inégalités. Mais il symbolise aussi le temps qui transforme et le passage vers un autre possible.

En choisissant ce titre pour ce nouvel album, Bibb semble rappeler ceci : comprendre d’où l’on vient reste indispensable pour trouver la force tranquille d’avancer.
One Mississippi, et plus spécifiquement ces deux premiers extraits, évoque un moment où l’on regarde à la fois derrière et devant. On y retrouve ce que le blues porte depuis toujours : une clarté brute qui n’abandonne pas l’espoir.

MJG

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One Mississipi : sortie le 30 janvier 2026 – Repute Records
Dans cet album, autour d’Eric Bibb -Composition, voix, guitare acoustique- on retrouve :
– Greger Andersson et Paul Jones : Harmonica
– Shaneeka Simon et Sara Bergkvist Scott : Chœurs (voix d’accompagnement)
– Zosha Warpeha et Esbjörn Hazelius : Violon folk (fiddle)
– Staffan Astner : Guitare
– Sven Lindvall : Tuba
– Janis Ian et Fred Koller : Composition

Concert : Paris le 20 février 2026 au New Morning