(photo : Rodolphe Burger, crédit Christophe Urbain)

Le hasard des algorithmes qui me connaissent fort bien me propose aujourd’hui Chuck Berry et le B52’s en clips vidéo, à peine entrecoupés de publicités que j’ignore avec rage. Preuve en est qu’il ne faut pas perdre ses bons souvenirs tout en se tournant vers le présent et le futur. On pourrait dire, comme Pierre Dac que l’avenir est devant nous, mais que si l’on se retourne, on verra le passé.

Ces remarques fort banales et tout à fait triviales étant formulées, je passe aux actualités de ce que j’ai retenu dans les filets subjectifs de ma pêche en ces énormes bancs fournis de sollicitations musicales arrivant des quatre coins d’un monde agité, mais aussi fraîches que des daurades agitées et des lieus frétillants.

Tiens ! Cela me rappelle avec justesse que je dois passer ma commande de produits surgelés pour livraison à domicile , le frigo est presque vide…

La Fleur : album Väsen

Voici une découverte automnale made in Sweden et un joli album d’électro tantôt délicate, tantôt prompte à la danse nocturne syncopée.

Si je me puis me permettre ? Canon !

Rodolphe Burger : album Avalanche

Un vieil ami que l’on retrouve toujours avec plaisir.

Dans une veine contemplative et synthétique, à tempo lent et posé, Rodolphe Burger nous livre sans se presser 12 chansons calmes. Même quand il évoque Zorro, c’est tout doux, tranquillement, cela tourne lentement. Il affirme même que ses boucles peuvent lasser et qu’on préfèrerait peut-être « un truc plus pop », mais ce n’est pas son intention du moment ;

On suit à nouveau le fameux Lenz qui erre par monts et par vaux, entre blizzards et brouillards, dans un effrayant silence.

Il nous transpose avec un mood « Jonas » dans la baleine, nous remercie beaucoup pour s’en aller très loin, et décline moult autres textes poétiques susurrés calmement, y compris en italien : vous l’aurez compris, cet album est un peu philosophique et totalement contemplatif.

O’o : album Songs of Wishes and Bones

Puisque qu’on fait dans l’atypique, recommandons à nouveau les excellents O’o ; le duo maîtrise à merveille les ambiances décalées, sait parfaitement installer un moment qui mêle l’agréable au différent, au surprenant : voilà qui leur confère du mérite et cette notification que l’on vous écrit en ces modestes lignes. Evidemment, un #boomer comme moi sera prêt à dégainer des vieilles recettes de ref’ comme une dose de Talking Heads, Eno, un zeste de Kate Bush ou autres pincées de Björk (sans le côté chi***), quelques grammes de Jeanne Added. Entre belles mélodies et boucles savantes les O’o ne nous perdent pas en route.

On s’étonne qu’ils n’aient davantage d’écho médiatique au vu de la qualité du truc, mais bon… on leur souhaite un rating A’a et surtout pas Q’q de la presse musicale enchantée.

(Infiné strikes again)

Matmatah : album Brest

Allez, facile celle-là : c’est presque un Brest Of du groupe au code postal Miossec, les abonnés au crachin, écrire à 29200 cedex, ces gars résilients venus du bout du bout de l’hexagone, de la fière cité du Finistère… les forts chaleureux Matmatah, qui peignent en 100 nuances de gris mais qui nous touchent au cœur.

Brest, album LIVE enregistré dans leur ville à eux, comme son nom l’indique mouillés jusqu’à l’os avec le public des Yannick et des Soizic qui sont aux anges et reprennent les chansons par cœur ;

Nouveaux titres, grands classiques (Emma, Lambé An Dro, Au Conditionnel, Brest-Même), ils nous gâtent et la foule chavire.

Grand groupe français, étendard breton, fierté rock : Matmatah on vous aime !

Knucklehead : single In The End

Toujours aussi puissants les Knucklehead, encore un power duo que l’on suit et vous souffle d’écouter fort. Excellent pour se motiver dès le matin et chanter jusqu’au soir. On est fans, et vous ?

The Offspring : album Supercharged

En rebondissant sur ce que j’écrivais en préambule, voici The Offspring que l’on peut conjuguer au subjonctif imparfait et au présent de l’impératif. No future n’est pas leur devise !

Ces rockers super seniors (LOL) on toujours des ampères dans le système nerveux et mille volts en pression artérielle pour balancer un album de bon punk rock sous amphètes arrosés au Red Bull.

Evidemment on a de la tendresse pour ces chers complices de nos playlists « rapides » mais nulle facilité, point de compromission pour affirmer que The Offspring garde tout son ressort, avec les riffs et les gimmicks qui font mouche à chaque fois. C’est simple, carré mais accrocheur et on hoche la tête, on tape du pied en cadence à chaque fois : merci les amis ! fafa fafafa fafa fafafa etc

Prêts pour hurler dans un stade avec 49.999 autres copains et eux sur scène ?

Mötley Crüe : instants rock and roll !

Ils sont too much et encore too much et on les aime aussi, les Mötley Crüe  qui arrivent de façon inattendue devant le Troubadour et n’hésitent pas à faire hurler les 6 cordes dans le single Cancelled !

Walter Astral : c’est exquis

Titre cool des « druides » des Walter Astral qui combinent mélodies ondulantes, réminiscences orientales, rythmes foufous, voix en chœur, looks improbables pour former un cocktail réellement sympathique.

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Voilà, voilou, et je vous le rappelle, écouter de la musique fait plus de bien que de se voir oppressé par la coulée de boue noire des news quotidiennes !

Jérôme «  I love Rock and Roll » V.

 

 

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