(toutes photos : crédit Dominique Gau)

 De quoi être fiers de notre beau pays. Une musicienne hexagonale douée, reconnue internationalement et à la pointe des technologies ?

Yes, we can. She is there !

Nous avons déjà plusieurs fois évoqué la réussite et les créations de la musicienne DeLaurentis que nous suivons depuis quelques années avec joie ;

2025, une année incertaine, emplie de tous les dangers et de grands périls nous montre déjà quelques griffes et menaces potentielles mais DeLaurentis nous lance avec brio, dès le 17 janvier, de quoi nous évader en sons et lumières…

Guidée par la synesthésie (faculté de visualiser des formes et couleurs par l’écoute de sons et musique), elle nous offre un nouvel album intitulé Musicalism qui creuse profondément ce sillon multi-sensoriel.

Les nouveaux morceaux ont un titre et une ambiance liés à une couleur en particulier. Electroniques et puissants, il convient de les écouter en se concentrant sur leur richesse sonique et mélodique (au casque par exemple, l’esprit prêt à se laisser porter).

Evidemment, si vous suivez un peu la carrière de DeLaurentis, vous savez qu’elle est une innovatrice remarquable en termes de « lutherie digitale », à savoir des machines extraordinaires et modernes. Déjà adepte de l’Ableton (elle en avait décrit la façon de l’apprivoiser dans un TedX très touchant), et des synthés + logiciels bien actuels, elle se sert de «Push » ou « Erae », appareils musicaux à la pointe de la technologie, dotés d’interfaces « homme-machine » et un toucher qui évoquent, justement, la palette d’un peintre des partitions ! Un chœur virtuel, qu’elle sait dompter, est aussi à sa disposition (création IRCAM).

Tout cela est fort impressionnant mais il est clair que cela ne suffit pas ! Les mythiques Kraftwerk ou les spationautes Tangerine Dream, voire le grand Ryuichi Sakamoto approuvent assurément sa démarche et sourient en coin… Il ne s’agit pas de simplement posséder les machines et pousser sur les boutons, mais de les faire chanter ! C’est ici que cette artiste démontre encore une fois sa sensibilité, sa créativité et son talent avéré. Cette très chère I A ne possède point encore l’étincelle magique qui change le son en or.

Bien entourée au niveau production musicale, elle a su aussi faire appel à d’autres artistes : citons le duo japonais Osteoleuco et le très fin Jay-Jay Johanson pour une chanson douce.

Il sera aussi assurément fascinant de l’écouter en live, dans un show qui nous promet une évasion garantie hors du temps et de l’espace.

Et, bigre, en 2025, nous en avons besoin !

Jérôme « Orange is my favourite colour » V.

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