Retour heureux à la Gaîté Lyrique qui renaît de ses cendres, une salle martyrisée et occupée 100 jours illégalement, qui a failli couler sous les pertes financières causées, qui se bat pour ses financements… pas facile mais il est certain que c’est un endroit magnifique, historique et indispensable à la Culture.

De Laurentis avait vu son concert annulé suite à ces désordres infernaux et c’est une joie que d’assister, enfin, à son concert futuriste en un beau lieu créé en 1862.

On vous dresse le tableau : une salle à 360 degrés au centre de laquelle officient De Laurentis et son complice sonore Hervé Déjardin (aka « monsieur j’ai le smile ») avec leurs grandes machines de guerre soniques. Les spectateurs sont tout autour et les murs deviennent des écrans géants. Un « son et lumière » parfaitement coordonné et orchestré nous plonge dans un volcan en éruption, sur et sous la mer déchaînée, dans la verte forêt ou la jungle urbaine.

La musique est puissante, très électro-techno et De Laurentis nous fait démonstration de son talent mélodique et vocal. Elle nous étonne complètement avec ses gants magiques et connectés (collaboration avec l’IRCAM) qui lui permettent de jouer avec les sons avec des gestes codés ou de le lancer comme une balle, et faire survenir un chœur céleste à volonté. Elle terminera d’ailleurs son set à l’aide d’une I A (développée par Sony CSM) qui développe une improvisation vocale polyphonique et hypnotique.

Captation en direct, retransmise sur France.tv et à revoir !

Ajoutons à cela : la réédition augmentée de son album immersif (Musicalism Augmented) qui paraîtra en janvier 2026.

Voilà déjà un premier single : Woman Machine, hommage à The Man Machine de Kraftwerk dont elle est forcément, évidemment une disciple exemplaire.

Le futur est rempli d’horreurs et de fort méchants drones, mais il peut aussi survenir joliment en magnifiant l’art comme le démontre De Laurentis.

Nous sommes de tout cœur avec elle dans ce chemin lyrique, plein de gaité !

Jérôme « Powerplant » V.

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