Il y a des projets qui naissent de l’équilibre fragile entre deux mondes : celui du cirque et celui de la musique.Oais…Casse gueule me direz vous
Comment chanter correctement sur un trapèze à 30 mètres de hauteur? Comment jouer sereinement de son instrument en domptant un tigre dans une cage? Comment respecter un tempo quand l’éléphant responsable de beaucoup, beaucoup de mort dans le monde, vous fait signe avec sa trompe que vous lui bloquez le passage.
La Belle Autre en est l’incarnation vivante, oui les clowns savent aussi faire de la musique et pas seulement jouer de la trompette
Oui et là comme tout bon novice en cirque, je ne réagis qu’ à des biais de mon enfance, et le cirque c’est l’agilité la souplesse et surtout, la créativité!
Et nos amis ici présent de la créativité, ils en ont à revendre par paquet de 12!!!
Formés à l’École de cirque de Châlons-en-Champagne, après une quinzaine d’années passées dans les airs en tant qu’acrobates, Nedjma B’Chaï-Cœur et Matthias Penaud ont choisi de poser leurs valises ( sous un chapiteau??) pour faire vibrer autrement : par les mots et les sons.
Leur premier album, Tout l’monde il est bel, chacun son style, sorti le 19 septembre 2025 comme un lapin sorti d’ un chapeau ou d’un chapiteau, c’est vous qui voyez, est une belle représentation.
L’univers de La Belle Autre, c’est une mosaïque à la fois brute et poétique.
Les Haters diront foutraque les aficionados des univers jazz crieront de joie à s’en faire éclater les bretelles.
Donc Matthias, nourri par le jazz, la fanfare et l’énergie des percussions populaires, fait pulser des grooves qui semblent naître autant du corps que de l’instrument, possédé? surement.
Nedjma, elle, écrit depuis l’adolescence.
Ses textes, traversés par les colères et les révoltes intimes, sa mélodie est une parole mise à nu.
Autour d’eux, une équipe de musiciens complète le tableau : Lymeric Thuillier (trompette, bugle, fanfare des Balkans), Pauline Bourguère (batterie jazz et musiques sud-américaines), Tatiana Paris (guitare jazz, soul), sans oublier Guillaume Farley, apportant son expérience d’auteur-compositeur.
Chacun apporte ses couleurs, entre groove des Balkans, jazz brûlant, chansons libres et éclats de soul, mais pas saoûlant. Il ya aussi de l’afro jazz, sonorités melting pot, qui enrichissent considérablement le style.
Avec Tout l’monde il est bel, chacun son style, La Belle Autre fabrique un espace où tout devient possible : le rire et la rage, la danse et la poésie, la douceur et l’insolence.
Il y a aussi du slam, dans Cri, une chanson à la frontière psychédélique, nappés de cuivre.
C’est une musique généreuse, populaire au sens noble, qui puise autant dans la rue que dans les salles de concert, et qui emprunte beaucoup au Jazz.
Ici, pas de faux-semblants : La Belle Autre chante le monde tel qu’il est, avec ses contradictions.
Un projet hybride , à découvrir absolument, et vous pourrez dire mais avec le sourire béat de la surprise en arretant la musique « mais bordel qu’est ce que c’est que ce cirque »
@pyofficiel





