(photo : Walter Astral, des druides électro pop à suivre !)

Amis lecteurs, adhérents de La CLEF Saint-Germain en Laye, apéros progressistes, guitaristes rythmiques et tous les fans de (bonne musique) : Songazine a le plaisir d’ouvrir ses colonnes à un vrai connaisseur : oyez oyez ses coups de cœur et découvertes !

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La semaine dernière se tenait le festival Les Primeurs de Massy, un festival dédié aux 1ers albums et qui est l’occasion de voir sur scène des artistes dont on entend parler depuis qqes temps mais aussi des projets dont on n’a jamais entendu parler 😉

J’y étais 3 soirs sur 4, voici quelques projets qui m’ont bien plu !

Un excellent concert du jeune trio nantais Treaks : le groupe qui m’a le plus marqué. Un mélange de noise et de post punk qu’on pourrait croire assez classique mais qui est assez vite perverti par l’utilisation de machines et par la folie contagieuse de la chanteuse et guitariste. Un groupe bien dans sa génération, portant haut ses sujets de colère ou de questionnements (consentement, genre, injonctions familiales…), avec une belle fougue et aussi de l’humour !

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Et ceci dit, j’ai quand même bien aimé Menades, dont la belle réputation sur scène est tout à fait méritée ! Là aussi un groupe mené par une femme, là aussi beaucoup d’intensité scénique et là aussi un beau mélange entre militantisme et autodérision.

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Un autre projet « féministe » et d’ailleurs 100% féminin (la place accordée aux femmes était vraiment l’un des points forts de cette édition), avec à nouveau une « leadeuse » à l’énergie débordante et communicative : la rappeuse Uzi Freyja, ultra drôle et qui a embarqué tout le monde avec son flow mais aussi son charisme. Derrière elle, une batteuse et une autre musicienne aux claviers/machines. Au final, un mélange assez chouette de hip hop, drum & bass, techno… et même un petit côté punk !

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Encore une personnalité féminine étonnante : Gildaa aka Camille Constantin da Silva. Un projet hybride, entre concert, cabaret burlesque et performance. Avec une trame narrative : l’histoire d’une femme à la recherche de sa mémoire, entre France et Brésil. Un projet hors normes donc, et potentiellement clivant. Sans doute que certains aimeraient moins d’interludes et plus de musique. Il faut dire qu’elle est entourée de 2 chouettes musiciens (guitare et percus’) qui lui font un bel écrin, entre le jazz, la samba, le blues et même un soupçon de R’n’B. Moi j’ai aimé en tout cas !

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Un projet qui tourne depuis un moment mais que je n’avais pas eu l’occasion de voir sur scène : Meule. C’est d’abord une scénographie étonnante : un gars haut perché sur un pratos avec ses machines (et guitare) tournées et inclinées vers le public. Et devant lui, en contrebas, 2 batteries qui se font face. Quant à la musique, difficile à décrire, un peu de garage, un fond d’électro, une pincée d’afrobeat et parfois quelques refrains pop repris en cœur…

Mais ça fonctionne !

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Enfin Walter Astral, dont je n’attendais pas grand-chose après avoir écouté 2/3 morceaux un peu distraitement. 2 musiciens, 2 univers musicaux (quand la pop psyché orientalisante rencontre l’acid, la techno ou la house) au service d’une symphonie spatiale absurde et marrante où l’on croise des étoiles, des druides… Une transe mystique finalement très dansante !

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Franck M.

 

 

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