Songazine est en partance pour la Norvège. Nous allons découvrir ensemble le troisième album de Yuma Sun, Watch Us Burn. Il sortira le 27 mai.

La musique de ce quintet norvégien s’approprie le rock américain et cette culture du Far-West, dans toute sa noirceur. La mélodie se caractérise par un côté hargneux, fougueux, rugueux, alternant par des moments, plus sensibles, profonds et obscurs. Yuma Sun est un mélange de blues-rock, d’alt- country,  avec un soupçon de metal. L’album est une sorte d’épopée magistrale du Grand Ouest. Pourtant quand on écoute les paroles, elles s’inspirent plus de l’univers gothique, mais aussi de l’Ancien Testament. Le terme exact pour définir le style de Yuma Sun est l’American Gothic Country. Nous sommes loin de ce côté simplet des aventures de cow-boys et d’indiens. La souffrance, la mort, la solitude et l’espoir futile d’absoudre ces péchés, sont le pain quotidien de la bande de Jaran Hareiø (frontman). Watch Us Burn

On commence avec St Louise, un titre mordant et accrocheur, qui nous fait tournoyer. On enchaîne avec Give Me Fever, qui, d’un pas lent et lourd nous transporte dans le vice. On a l’impression d’être dans le Fever de The Cramps, en plus énervée. Violets To Stone est un morceau intrigant, séduisant et vous entraîne dans sa chute en Enfer. Juda Tree s’élance avec fougue puis nous plonge dans une puissante torpeur musicale. La délicieuse Mary est une complainte acoustique, aux accents traditionnels country, mais tout en gardant cette puissance instrumentale. High Road est une chevauchée mécanique vers les grands espaces, les grosses cylindrées ont remplacé les chevaux mustang. Elle est dans l’air d’un The House of The Rising Sun de The Animals, mais plus dense et grave. Sons of Anarchy es-tu là ?

Au final, Watch Us Burn de Yuma Sun est un bon album qui s’écoute pour son atmosphère teintée d’obscurité et sa puissance rock. Juste pour la référence de la ville de Yuma en Arizona, on a envie de regarder 3h10 Pour Yuma (2007), un excellent western avec Christian Bale et Russell Crowe.

Thomas Monot

Bonus lien :

Violets To Stone

Share