William Calhoun effleure les étoiles du bout de ses baguettes magiques et se lance sur la trace des « Géants » dans son nouvel album : « Will Calhoun, Celebrating Elvin Jones ».
WILL CALHOUN : Le Magicien
William Calhoun, né en 1964 dans le Bronx, est un batteur surdoué, et un « hyperactif de la musique ». Tout ce qu’il touche de sa baguette lui sourit. Explorateur de domaines musicaux variés, on peut le qualifier de « Magicien », volant d’un monde à l’autre sans jamais se poser. Will Calhoun est, non seulement un batteur de jazz incontournable, mais également un artiste qui a contribué à de nombreux genres musicaux tels : le jazz-fusion, le jazz-rock, le jazz-funk, l’électro, les musiques traditionnelles, le rap et enfin le hard-rock avec le groupe « Living Colour ». Une question pourrait se poser à son sujet : « avec quels grands musiciens n’a-t-il pas joué ? ». Reconnu par les figures emblématiques du monde musical, sa contribution est sans limite : Paul Simon, Lou Reed, Mick Jagger, B.B King, Jaco Pastorius, Jack de Dehjonette, The Allman Brothers Band, Wayne Shorter, Marcus Miller etc…Il a, en outre, été récompensé, en recevant le « Buddy Rich jazz Master », prix très convoité, ainsi que de nombreux prix spéciaux, comme en témoigne le magazine « Modern Drummer » qui l’a élu « meilleur batteur progressiste », successivement, de 1988 à 1992.
Son Nouvel Album : Objectif mieux qu’atteint
Will s’est entouré d’une puissante formation de musiciens influencés également par Elvin Jones : Christian McBride basse, Antoine Roney Saxophone, Carlos McKinney claviers et Keyon Harrold Trompette. Dans ce dernier opus, Will a encore réussi l’impossible, rendant hommage à son « mentor, tout en redonnant souffle, à John Coltrane, dans sa reprise à l’interprétation, à la fois brillante et personnelle, « d’Harmonique ». Le premier morceau, « E.J. Blues «, pièce maitresse des performances live d’Elvin Jones, dans les années 80, est traité d’une manière magistrale, comme le sont, sans exception, tous les morceaux de l’album. La seule composition originale de Will : « Sarmashta », nous offre une partition mystérieuse, oscillant entre Blues et Jazz, parfaitement intégrée dans l’album. Pour clôturer son opus, Will a fait le choix judicieux, sur « Destiny », de s’adjoindre les talents de l’excellent claviériste tchèque « Jan Hammer ». L’album s’achève sur un feu d’artifice technique aux couleurs d’un jazz-fusion digne des maîtres de la discipline, dans la mouvance de (Mahavishnu Orchestra, et Return to forever).
Coup de cœur enflammé de Songazines pour Will Calhoun et son nouvel album « Will Calhoun, Celebrating Elvin Jones » qui sort le 19 aout 2016 sous le label « Motema Music/MustHaveJazz. Une œuvre à ne manquer sous aucun prétexte !
Pierre Videcoq