Wall Of Death

Cocorico ! Songazine, vous présente une nouveauté française venue du label Innovative Leisure. Hanni El Khatib, nous a déniché Wall of Death, un trio parisien de pur rock psychédélique. Loveland est leur opus qui sort cette semaine.

« Du psychédélisme, encore ! » allez-vous dire, chers lecteurs. Cependant Songazine a trouvé une véritable pépite musicale. Loveland est un délice planant, éthéré, hypnotique, jusqu’à la dernière chanson. C’est vrai : ils sont le énième descendant des Pink Floyd et Cie. Pourtant, ils ont le petit « je ne sais quoi », qui manquait à certains groupes précédents. Ils ont LE côté magistral. Wall Of Death est une puissance psychédélique et progressive. Leur musique s’apprécie en augmentant le son, juste pour entendre chaque subtilité, chaque émotion de leurs chansons. D’ailleurs, quand on monte le volume pour un groupe, l’action est souvent un bon signe.  « Girls/When you touch me/ I’m lost in space in time/ Girls/ Your body and your moans when you’re mine/ When you hurt me/ I love the pain so bad. » Wall Of DeathAinsi s’ouvre Loveland, par ces paroles sensuelles et érotiques. Elles sortent de la voix aérienne et contemplative de Gabriel, chanteur et guitariste. Soudain, la batterie d’Adam se met à jaillir des profondeurs d’une frappe puissante.  Puis, les claviers, les synthétiseurs de Brice arrivent. Ils se mettent à rugir en mode rock progressif. Là on s’engouffre dans un vortex millésimé 2001, l’Odyssée de l’Espace. Blow The Cloods, est la plus floydienne des dix titres. La favorite de Songazine. Elle commence fredonnant, pour ensuite lâcher une introduction à la guitare couinante, style David Gilmour.  Dark Side Of The Moon es-tu là ? Vers les cinq minutes, dans la chanson, on entend un solo tournoyant d’effets de claviers et synthés avec une répétition de trois petites notes.  La batterie emboîte le pas avec une montée progressive. Compte à rebours avant une explosion de sonorités acides.  Dreamland est une des plus courtes de l’album, mais jouissive par son orgue cérémonieux. Chaimless Man est un morceau surprise, puisqu’il n’a presque rien à voir avec l’atmosphère de Loveland. Hanni El Khatib est passé par là. Son côté rock groove et rugissant se ressent dans la mélodie. La chanson finale, Memory Pt.1 & Pt.2 se termine par une sonorité à la Deustche Qualität, c’est-à-dire du Krautrock pur et dur. On se laisse bercer une dernière fois par leur mélodie majestueuse.

Loveland est, pour l’instant, notre coup de cœur de ce début mars. Ces jeunes génies français en ont dans le ventre. C’est un excellent cru de rock psychédélique 2016. Il peut être honoré de se ranger parmi ses pères spirituels.

Thomas Monot

Bonus lien :

Loveland

Share