Une septième traduction de l’œuvre de Valerio Varesi chez Agullo (Noir.
Joie ! (parution le 5 mai, donc allez vite chez votre libraire préféré) ;
Pour ceux qui l’ignoreraient encore il s’agit de la « saga » du Commissaire Soneri avec ses rituels, ses personnages, son blues made in Parme et ses crimes souvent bien sombres. On adore cet homme épris de justice qui évolue sans illusions dans un monde plutôt pourri, entouré de personnages récurrents et familiers pour ceux qui (comme moi) ont lu les 6 premières traductions avec passion !
Valerio Varesi en a écrit 12, entre 1998 et 2014, grazie mille à Agullo pour La Main de Dieu (2009) qui vient d’atterrir dans nos mains fébriles et devant nos yeux curieux (Traduction toujours de haute qualité de Florence Rigollet).
Ne dévoilons rien mais un cadavre va emporter notre Commissaire dans un village perdu dans les montagnes et il va y creuser l’énigme comme l’âme humaine.
On y verra défiler des chasseurs bas du front, des femmes et des hommes perdus, des déracinés idéalistes, un prêtre atypique, une escort girl qui conduit bien mal, un industriel ripou, sans oublier des chiens devenus fous pour avoir sniffé de la cocaïne pure. Attention, c’est riche !
Soneri mangera bel et bien des anolini dans un bouillon gras (arrosés de bonarda) et Angela sa compagne avocate fantasque, sexy et clairvoyante l’accompagnera dans cette trouble enquête.
Encore une fois, on est pris par le récit, toujours entrecoupé de descriptions de paysages saisissantes et évocatrices, dans un hiver qui fait froid dans le dos…
Le crime sera sans doute résolu mais la corruption des hommes et des âmes restera accrochée à cette terre comme un Christ à son crucifix dans une église glaciale et abandonnée par ses paroissiens.
Fort comme une grappa bue dès le matin, ce roman noir vous saisira à la gorge.
Jérôme « la differenza è tutta qui » V.
PS : la bonne nouvelle c’est, ô bons et chers maîtres d’Agullo, qu’il en reste 5 à traduire et publier !