(photo : Spanish Love Songs, si vous n’êtes pas touchés par leur musique, ne venez plus jamais sur ce site !)
Alors que ma chère épouse sort d’un séjour hospitalier, j’ai pu encore ressentir de l’admiration sans bornes pour les personnels soignants du public, dont le dévouement tranche de façon acide avec notre ère étouffante et mortifère.
Je lis avec attention qu’au Soudan un seul fou furieux se vante d’avoir -à lui tout seul- supprimé au moins 2000 personnes, alors que j’ai vu cette semaine un établissement de plus de 2000 personnes se battre pour sauver des vies, une à une.
Notez aussi que le premier dispose d’un budget illimité pour ses impitoyables cartouches et les seconds d’un budget limité, pour leurs indispensables outils de soin.
WTF ??
Musicalement, nous ne sauverons pas la planète avec nos posts, mais modestement contribuerons à partager du bon et du beau, via des artistes dont la plupart évoqués ici gagnent probablement, par leur production musicale, moins que ces formidables infirmières du service public, qui sont déjà sous-payées.
Comme disait Joe Strummer que j’ai cité 100 fois : « What have we got ? Magnificence ! » ; ce qui n’est déjà pas si mal.
On vous offre de bon cœur et ci-après des voyages, des nouveautés et des découvertes…
Voyage vers Space Beach :
Avec Mandrake Handshake, des Brits qui ne lésinent pas sur le vintage, l’ambiance kraut-rock en mode expert, le look seventies et des morceaux bien tournés, comme ce Hypersonic Super-Asterid, qui part loin, très loin.
Pour vous sentir bien, il est donc recommandé d’écouter ceci « Mandrake Handshake et leur album Earth Sized Worlds (Deluce Eco-Greeen EU Edition en sortie physique le 12 décembre – Label : Tip Top Recordings.
Voyage vers le pays des aliens pas friendly :
Avec Tacoblaster et ce single pêchu rock psychobilly (Toxic Surfer) qui déchire la stratosphère et dont la vidéo prouve qu’avec un peu d’imagination et de papier alu on peut faire un clip marrant
Voyage à Napoli :
Avec Joseph Martone (de la ville que borde le Vésuve, si, si), dont la voix qui vient du fond des octaves est passée au papier de verre et dont il est écrit que c’est un « Nick Cave ambiance Calexico », moi je dirai un « Sisters of Mercy ambiance Xanax et guitare sèche », ce qui est de fait un compliment. A vous d’en juger via l’écoute de Lying Low, annonciateur d’un prometteur album en 2026.
Voyage dans le monde entier :
Avec Léonie Pernet, en duo avec Clara Ysé, qui revisite son single Réparer le Monde, avec force et beauté.
Notez que (je cite) « Entre pop française, art pop et spiritualité électronique, « Réparer le monde » s’impose comme un geste de beauté et de solidarité. Tous les revenus de cette édition anniversaire seront reversés à SOS Méditerranée. »
Voyage dans l’hyper espace :
Carrèment ! Avec The Quality Of Mercury, dont l’album Voyager constitue un (good) trip. Prenez le temps et allez explorer les morceaux dans leur intégralité.
Et laissez un peu de $ car le kérosène et les fusées, ça coûte un bras…
Voyage à pied, le long de la côte, tout simplement :
Avec The Offline dont la démarche nous touche, et je cite « The Offline (alias Felix Müller) est né lorsque Felix a parcouru la côte atlantique dans le sud de la France avec son appareil photo argentique, capturant sur pellicule la vie sur la plage. De retour dans sa ville natale de Hambourg, il commence à écrire des morceaux comme contrepartie sonore à ces images argentiques. »
Album La Grande Evasion, CQFD que le voyage débute avec les premiers pas hors de chez soi !
Voyage 45 ans en arrière :
Avec Tuxedomoon et la ré-édition de l’album « culte » Desire.
Venu d’une époque sans I A avec des créateurs incroyables pour une musique sortie de nulle part et réellement innovante. Du jus de cerveau, de l’imagination et des machines étranges, un cocktail qui finira par être interdit par Big Brother SheinTok. Profitez-en, il est encore temps ;
Voyage avec des âmes sensibles :
Avec Spanish Love Songs qui nous offre un EP plein de formidables collaborations à savoir (je cite encore) « A Brief Intermission in the Flattening of Time, out everywhere November 21 via Pure Noise Records ».
Ce groupe c’est de l’émotion pure et électrique déversée au kilomètre avec un talent de haut niveau. Des gens qui intitulent un morceau « Cocaïne and Lexapro » déjà cela vous pose un cadre… noir.
On vous invite à vous plonger dans leur discographie ( 2015= Giant Sings The Blues, 2018 = Schmaltz, 2020 = Brave Faces Everyone et 2023 =No Joy), il faut écouter les paroles avec attention, portées par le vibrato attachant et puissant de leur frontman Dylan Slocum.
Voyage à Noël :
Avec Airbourne et un single pêchu « Christmas Bonus » pour ne pas vomir quand vous entendrez la pénible Maria Tarée !
Voyage (pour conclure) avec le rédac chef :
Avec Jérôme « visa pour la rock critic polymorphe » V.
PS : bonus encore une chanson de Spanish Love Songs !






