(c) A. Pfleger
La musique est si belle et intense chantée en français. Cela peut être pris pour un quelconque parti pris….eh bien oui ! On est si épris de Undervoid qu’on a envie de célébrer la sortie prochaine de leur album Le noir se fait (Inouïe Distribution) le 23 octobre 2020 sous forme de déclaration d’admiration. Du rock français si bon et essentiel.
Undervoid est un groupe formé en 2016 de quatre artistes venus de Strasbourg qui a sorti un premier EP dans la foulée de quelques mois passés ensemble. Arnaud Sumrada au chant, Marc Berg à la guitare, Alexandre Paris à la batterie et Matthias Fishbach (qui a remplacé Bill en 2020) à la basse, portent leur rock français au firmament auprès de la musique anglo-saxonne des années 70 (telle Led Zeppelin) ou des années 90 (telle Rage Against The Machine ou Noir Désir en France) lors de plus de 200 dates de tournée en Europe y compris en première partie de No One Is Innocent, Elmer Food Beat, Les $heriff ou The Temperance Movement. Après une fièvre créatrice de quatre EP auto-produits au sein de leur home studio alsacien, l’inspiration persiste et signe cet album de dix titres.
Undervoid met l’individualisme, le consumérisme sur le même piédestal funeste d’une planète qui souffre pour les rejeter de traits d’humanité musicale sur leurs portées. La mise en oeuvre live de l’album constitue leur patrimoine artistique propre et c’est au célèbre studio rétro-futuriste analogique White Bat Recorders (en Alsace non loin de Mulhouse) que l’album a été conçu et réalisé par Rémi Gettliffe (Last train, Dirty Deep etc.).
Le premier morceau »Addict » met dans l’ambiance directe de l’humanité polluée par la société de consommation à en être malade ou dépendante. Le vivre ensemble tant mis à mal trouve place dans »Je suis né peuple » ou les aléas de l’amour et des émotions fortes trouvent des caisses de résonance dans la voix brillante perlée de rocailles d’Arnaud ou les riffs rugissants des guitares accompagnant le rythme battu par le temps rythmique en l’espace d’un son « sous-vide » conservé précautionneusement. L’album aspire à tous ces idéaux passionnés ( »Le noir se fait »)mais bafoués réactualisés par la dextérité poétique vibrante d’Undervoid. »Un regard a suffit » non seulement incite à la vue insistante mais aussi à l’écoute captivante :
Parce que le public a aussi besoin de chant neuf, que le rock nécessite aussi le français pour proclamer sa rage engagée et sa beauté passionnée nous espérons solennellement qu’Undervoid soit à la programmation des festivals ou des salles afin d’assouvir notre besoin grandissant d’emplir nos coeurs du nectar passionné et vibrant du groove effervescent en cette ère covid 19-20 et bientôt 21 !
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Van Maury-D
