Interview et discussion avec le très agréable guitariste du groupe Trank, Julien Boucq. Leur album –The Ropes– sort le 15 septembre et mérite qu’on s’y attarde !
Leur musique tendance metal travaillé, un peu prog, avec des relents post-punk, le tout mixé par Brian Robbins à New York : du gros et bon son. Des mélodies, c’est catchy, il y a du cœur et de l’énergie. A écouter en poussant le volume et de bons copains qui n’aiment pas les chansonnettes autotunées. Sans problème, qui sait un jour, en Mainstage 1 ou 2 au Hellfest !
La toute première raison (forte) de les saluer est le soin apporté par ce groupe à ses visuels, la pochette du CD, mais aussi les clips fort esthétiques, les photos qu’ils publient. Coup de chapeau au passage aux quatre musiciens car tout ceci est … autoproduit, autant imaginer qu’ils mettent du leur au sens propre et figuré dans leur passion.
Pour cet album, ils déclinent des images et suggestions autour du Shibari, ce jeu assez érotique qui consiste à attacher l’autre avec des cordes (attention, comme on le dit « ne faites pas ça tout seul à la maison » !). The Ropes = les cordes, non ?
Notez au passage qu’ils se considèrent comme une « famille » mais que le hasard de recrutements par petites annonces fait qu’ils forment le groupe Trank.
Et si vous creusez un peu, vous découvrirez qu’ils ont fait des premières parties en concert de rien moins que Deep Purple (par exemple dans les pays baltes), Anthrax ou Papa Roach. Ils mettent en avant (avec une fierté justifiée) un commentaire paru dans la presse à leur sujet de la part des créateurs de Smoke On the Water : « « If we started in the 21st century, our music would probably sound very similar to TRANK. »
A propos de Suisse (Smoke on the Water, hey !), ils ont enregistré au Studio des forces Motrices à Genève, car ils sont basés autour, frontaliers ou pas…
Comme tant de groupes en cet automne 2020, ils piaffent d’impatience de rejouer en live « pour de vrai », leur musique accrocheuse permettant d’enflammer une foule. Clin d’œil au look du chanteur dont un commentaire dit « je ne savais pas que Michael Douglas chantait comme ça » et moi je penche pour Patrick Swayze !
Espérons qu’il soit heureux de ces comparaisons, mais il est sûr qu’il possède une belle voix qui peut monter haut, être un peu rocailleuse et assurer dans les balades (comme la très belle Forever And A Day, allez… digne des Scorpions !)
On leur souhaite de continuer leur chemin, à la fois sur la route et sans déroute, tant dans notre hexagone pas assez rock qu’hors de nos frontières.
Jérôme « c’est dans mes cordes » V.
