Décider et choisir, selon ses goûts et son inspiration, son instinct son feeling. C’est à la fois facile et complexe. Une dose de hasard et de chance se mêle à la vie du journaliste musical : parfois un mail arrivé à point nommé, voire un CD tombe un jour où un créneau est disponible et yep, le nom du groupe ou la pochette plaît (on ne sait pas dire pourquoi, à 100%).

Petit LOL, on m’envoie un album qui parle de rap et de foot. Gros fail ultra combo de ciblage ! Et pourquoi pas une apologie de la chasse à la glu ? non mais…

Swiiisssshhhh.

Je suis dans le TGV avec le wifi, il y a des relous à côté qui parlent fort au téléphone, leurs préoccupations tournent autour de leur petit nombril, même dans un wagon complet. Assholes.

J’ai un peu de temps et défriche la récolte de nouveautés.

Un EP live d’un trio berlinois électro innovant et surprenant (que je ne connaissais pas, Entschuldigung) BRAND BRAUER FRICK. Vraiment fort, atypique et puissant. Je lis « un EP live épique couvrant 10 ans de performances données aux quatre coins du globe, “3535 Memory”. Mais embargo strict de partage jusqu’à la sortie, le 22 octobre. On en reparlera !

Un duo maintenant, les Moon Rise City.

Une Sud-africaine, un Français, de très belles chansons que l’on qualifiera de pop au sens large et élégantes au sens particulier, un poil jazzy en tout cas émouvantes et bien écrites. Une voix qui touche immédiatement, sans artifices. Ah mais c’est difficile de trouver les bons qualificatifs, parfois, vous savez. Le conseil que l’on vous donne est tout simplement de se pencher sur les chansons, de prendre du temps pour apprécier. Un EP 6 titres « Relics Of A Bygone ».

Une chanson toute simple, toute belle : le groupe se nomme Toubkal, la chanson « The Wolves ». Là aussi, écouter et apprécier, pas de commentaire du commentaire.

Mail lu, dans le TGV qui fonce à 300 km/h (c’est écrit sur un écran dans le wagon) mais le téléphone des relous capte mal alors le type parle encore plus fort. Sa femme fait de même, mais juste après. Nazes de qualité supérieure.

Je file sur Youtube, cherche The Cult, « She sells sanctuary » et je mets le volume au maximum. Quelle guitare, mais quelle guitare !

Bonus : Archive prépare un double album et livre un premier single de longue durée 14 minutes 53 secondes : Daytime Coma, évoquant le bazar que vous savez et le virus que vous devinez. Epique époque, groupe mythique et musique XXL. Album au printemps, #Archive12 (titre provisoire).

Tiens, je me souviens comme j’ai aimé leur album Londinium, allez je m’écoute à fort volume Old Artist.

Les relous du TGV semblent être brésiliens, un couple de trentenaires bobos jeunes actifs very busy ; le mari qui hurle en anglais médiocre est un mix en mon beau-frère et un ex-collègue de travail (je ne vous dis pas lequel des deux est un relou de l’espace) et la femme se pique de parler français ; ma voisine de siège hausse les sourcils et nous échangeons un regard qui traduit notre opinion commune sur les relous (comment dit-on relou en brésilien ?).

Jérôme « I 8 ze relous » V.

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