Spector

Songazine a déniché une nouvelle perle de new-wave, teintée de post-punk et de pop. Moth Boys, le dernier né du groupe londonien Spector. Le dernier opus ressemble à l’univers de ces genres musicaux, sombre, raffiné et magistral. Le chanteur, Fred Macpherson, possède une voix aussi envoutante, caverneuse et grave. On ressent à l’écoute ce côté années ‘80 mais joué avec les moyens d’aujourd’hui. New Order, Depeche Mode, Joy Division ou encore les Roxy Music, pour ce côté dandy, seraient les pères musicaux de ce quatuor. La particularité du groupe est qu’il ne possède aucune batterie, ni aucune percussion. C’est une tendance à la hausse, aujourd’hui, de dénicher ce genre de band.

On retrouve une guitare (Jed Cullen), une basse (Tom Schickle) et des claviers (Danny Blandy). Ils ont réussi à pallier ce manque par un beat enivrant. Le premier morceau, All The Sad Young Men, est une des favorites du chroniqueur. Elle met une claque à l’écoute par la profondeur de sa mélodie. Les premières secondes sont fatales. Elles vous mettent directement dans les méandres obscurs de Spector.  Stay High possède un côté pop-rock.

Spector-Moth-Boys

 

Elle se rapprocherait de ce que réalisent The Killers. Bad Boyfriends est une sublime balade mélancolique. Kyoto Garden est une promenade dans des jardins zen japonais. Elle apaise votre cerveau après une bonne journée de travail. West End, est la petite dernière à sortir du lot des onze chansons. Son introduction construite sur un enchaînement de notes rapides aux claviers titille votre audition.

Le deuxième album de Spector est un bon condensé de musiques mariant l’électronique d’aujourd’hui et ce son typique eighties, so British, mélancolique et beau. Pour continuer dans cette aventure, le chroniqueur conseille d’écouter Papillon de The Editors, Ceremony de New Order et  Atmosphere de Joy Division. Fred Macpherson a ce petit côté Ian Curtis, au niveau vocal, dans certains morceaux.

 

Thomas Monot

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