La version originale du monumental « Light My Fire » des Doors date de 1967 et c’est Robbie Krieger qui l’a écrite, avec Jim Morrison à la finition des paroles. L’orgue obsédant vous trotte dans la tête à vie, forever, une fois que vous l’avez entendu vous êtes cuit. Moi qui vous cause, je me surprends à en siffloter l’air dans les couloirs de mon bureau bien trop souvent…c’est grave Dr. Jim ?
Cette chanson est déjà un petit torrent de soufre mais je trouve que la version de 1970 de Shirley Bassey est absolument brûlante et fichtre, je souhaitais vous le faire partager !
On ne présente plus cette grande dame (galloise) dont le timbre de voix qui vous est si familier est sooooooooooo glamour car il a illustré trois James Bond movies. Magnifique.
Revenons à la reprise. Ecoutez-moi cela !
Une panthère vous regarde de ses yeux verts et vous susurre « come on baby light my fire ».
Alors la jungle s’enflamme, la canopée devient une ode au napalm et les oiseaux affolés explosent en un vol affolé, ils composent un feu d’artifice de plumes se consumant en tous sens dans un air irrespirable. Les grands arbres s’effondrent en une agonie d’étincelles et même le plus raide des cailloux est porté à sa température de fusion. Les Canadair font demi-tour, les pilotes démissionnent et le 18 en mode répondeur passe désormais du Vivaldi congelé au lieu d’envoyer ses types se faire flamber …On attend la fin du disque, point barre. 3 minutes 30 secondes, pour une apocalypse de velours rouge sang.
De mon point de vue carbonisé et pantelant, l’une des reprises les plus réussies de l’histoire de cet exercice éternel, souvent périlleux mais parfois sublime.
Jérôme « crystal ship » V.
PS : deux autres reprises de ce chef d’œuvre pour la route ?
Celle de Nina Hagen vous aidera à préparer une rupture violente avec votre futur(e) ex ;
Et celle de Massive Attack, version sound system, c’est… light my pétard, man »