Il existe un univers complexe et étrange que je ne connais pas du tout : la musique dite contemporaine et/ou concrète voire électro-acoustique.
Ne vous énervez pas, ne partez pas en vrille ou en spirale. Ne zappez pas.
Je lis sur le riche site de l’INA-GRM (groupe de recherches musicales) que ces gens ont développé l’Acousmographe. Mais qu’est-ce donc ?
Petite précision (citation) : « L’Acousmographe est un outil d’analyse et représentation des musiques électroacoustiques, et par extension, de tout phénomène sonore enregistré.
Son développement est un projet au long terme né du besoin pour les compositeurs et musicologues de disposer d’outils de transcription des musiques non écrites, par des représentations graphiques et annotations textuelles synchronisées à l’écoute et aux représentations techniques usuelles du signal (amplitude – analyse spectrale). »
Les gars, accrochez-vous à votre concept textuel et vos tympans car il vous faut aussi écouter des sons dans l’Acousmonium. Mais qu’est-ce donc ?
Définition (citation) : « L’Acousmonium est un orchestre de haut-parleurs disposé en face, autour et dans le public du concert. Il a pour vocation d’être dirigé par un interprète qui projette une œuvre sonore ou musicale dans l’espace de la salle, via une console de diffusion. C’est un outil multiforme qui peut changer d’une fois sur l’autre pour s’adapter aux œuvres et aux circonstances. …conçu et inauguré… en 1974, et sert encore principalement à la diffusion des œuvres acousmatiques. Cependant, les artistes des musiques mixtes, des musiques improvisées et du multimédia l’utilisent aussi. »
Maintenant que vous êtes calmés, rendons hommage à M. Christian Zanési, l’un des chefs du GRM, et à ces pionniers de musique vraiment vraiment pas comme les autres, par trop méconnue de nous. Au lieu de ricaner bêtement, allez-voir ce site et prenez-en de la graine.
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En revanche, les œuvres d’Arnaud Rebotini, on connaît bien chez Songazine ! Grand homme au sens propre et figuré…
Avec Black Strobe, Zend Avesta, sous son nom propre et des collaborations multiples, il remixe à tout va les plus grands noms et nous régale d’électro formidable en maniant les synthétiseurs vintage analogiques avec une maestria unique. Un cœur de rockeur, les doigts de Cabaret Voltaire, vif apôtre convertisseur et faiseur de miracles pour la Roland Corporation.
Nous le suivons de près et nous vous recommandons fortement son disque Godforsaken Roads ci-après chroniqué.
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Alors voilà : MM. Zanési et Rebotini ont collaboré, connecté, concocté.
Forcément, deux amoureux de toute onde sonore produite par des kleine machines, ont des choses à nous dire !
Pas de méchante ligne de barbelés entre eux, d’où la création commune du projet « Frontières », album où chacun apportera une pierre à l’édifice. Deux mondes qui se rejoignent dans la création destinée à stimuler nos neurones et notre curiosité insatiable. Nous en avons écouté l’Acidmonium EP lancé en éclaireur de ce qu’ils ont forgé.
Les titres produits tels Acidmonium (tiens, tiens… à écouter en un Acousmonium ?) ou American Moonshine nous donnent à entendre de longues séquences tissées d’étrange et d’onirique.
Il y a là des originaux et matière à remixes.
Typiquement, une musique réfléchie qu’il faut écouter à tête reposée, prêt à laisser son imagination partir dans la stratosphère ou tout simplement dans un long voyage en train (Riding the Rails sur l’album à venir, hommage au Trans-Europe Express de vous savez qui ?). Depuis que j’ai décollé tout petit sur les boucles instrumentales qui terminent « Neon Lights » de Kraftwerk, je ne peux que vous prescrire ce type de remède contre le terre-à-terre, le banal, le quotidien et le mesquin. Il nous est aussi précisé que lors des concerts, ils sont accompagnés d’une vidéaste (aka Zita Cochet) qui pulse des images sur ces sons : voyage lointain garanti.
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Conclusion : une chronique plus longue que d’habitude, pour vous expliquer un projet bien intéressant que l’on suivra de près.
Must see, le site de Black Strobe Records, où vous en apprendrez plus à ce sujet, tout en restant à jour sur les autres productions maison. Noël 2.0 avant l’heure ? Et une dernière question : que serait l’intérêt de tenir un site tel que le nôtre sans avoir le plaisir de faire de telles et belles découvertes ?
Jérôme « Acous-cous-hier » V.
