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Et hop, encore une bien belle journée au Printemps de Bourges ! On court, on court, on n’arrête pas ! Une troisième journée de course folle, de scène en scène, sous un soleil printanier.
En ce vendredi, la programmation était encore une fois excellente ! On a dégoté de jolies trouvailles, et vécu des moments inoubliables avec des lives d’anthologie !
>> Rendez-vous Inouïs Chanson Pop au 22 <<
On s’est d’abord retrouvé au 22 pour un après-midi très caliente – et pour une fois qu’il fait beau et chaud pendant le Printemps, on ne va pas se plaindre !), basé sur les Inouïs Chanson Pop.
On a démarré avec Desaintex, seul sur scène. Il nous a invité dans son univers électro-pop, nous a fait voyager, nous a fait danser. Refrains entêtants et show hypnotisant.
Puis on a découvert Roxaane, et juste wooow. 18 ans, les deux pieds bien ancrés sur la scène. Elle nous a envoyé des textes à couper le souffle, rappés, presque chantés, comme on a déjà pu entendre chez Fauve ou Aloïse Sauvage. Elle a pourtant fait tomber les codes du genre et nous a livré ses chansons avec sensibilité, sincérité, et simplicité. Une très belle production. Un gros coup de cœur qui nous a donné la chair de poule.
On a ensuite suivi – et applaudi x10000 – un Hervé survolté et sublime, avec un show digne d’un match de boxe, énergique et plein de rebondissements !
Et découvert le club des six de San Salvador avec leur musique tribale qui prend aux tripes.
On ne se lassera jamais du rendez-vous des Inouïs. A chaque fois, on ressort avec une découverte, un coup de cœur et sa playlist favorite améliorée !
>> Montée d’adrénaline à l’auditorium <<
D’abord, Aloïse Sauvage nous a offert une prestation incroyable, un peu comme à son habitude, cela dit. Ses textes tranchants, sa mise en scène, un set calculé au millimètre près. C’est toujours avec le sourire, et une énergie folle et communicative qu’elle est entrée en scène. Elle a communiqué avec ses chansons, son corps, son âme. Elle nous a touché au cœur et aux tripes. Entre danse et art du cirque, elle s’est envoyée en l’air et nous a fait nous envoler, jusqu’à nous mettre tous debout pour une standing ovation méritée. On en frissonne encore et on prend rendez-vous pour le prochain concert !
Puis, est entré sur scène le maître, Arnaud Rebotini ! Accompagné de ses musiciens, il est venu offrir en live la bande originale du sublime film de Robin Campillo 120 Battements par minute, dans lequel joue également Aloïse Sauvage (si vous ne l’avez pas encore vu, il va vraiment falloir !). Et comment réussir à raconter aussi justement les sensations ressenties ? Plongés dans cet univers du début des années 90, les images du films à l’arrière, le set était extrêmement pointu, maîtrisé. Un live harponnant, nous faisant frissonner par la qualité du son, mais aussi par les souvenirs des scènes magistrales du long-métrage auquel il se rattache. Bravo et merci.
>> La soirée Happy Friday <<
Ensuite, course jusqu’au W pour démarrer la soirée Happy Friday avec nos inconditionnels chouchous : Inüit, puis Jeanne Added. Ils étaient déjà là l’an dernier, mais sur des scènes plus petites. Quel plaisir de les retrouver cette année sous l’immense chapiteau du W !
Sur cette immense scène, les six d’Inüit (lire l’interview Songazine ici) chauffent la salle avec un show énergique et majestueux, comme à leur habitude. Percus, jeux de lumières, multitude d’instruments, tout était là pour sublimer la voix de la belle Coline, et nous faire démarrer le vendredi soir avec le smile !
Puis traversée de foule jusqu’au Palais d’Auron pour écouter le concert explosif de Suzane. Elle nous a fait danser, chanter, transpirer ! Extraordinaire sur scène, elle prend la place de vingt personnes à elle toute seule. Un show électro-pop qui a fait vibrer la salle, et des textes efficaces, critiques et pinçants. Encore une voix féminine qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, prônant l’indépendance et l’égalité, et nous invite à continuer de nous battre pour nos droits, nos choix, nos valeurs ! Bats-toi, fillette !
Au W, Jeanne Added, qu’on ne présente plus, fait résonner sa voix dans l’immense salle et s’empare de la scène. Ses chansons sont reprises par la foule et la température ne cesse de grimper. Une puissance et une justesse folles et une énergie dévastatrice pour celle qui a été élue « artiste féminine de l’année ».
Fin de soirée magistrale avec Odezenne – toujours aussi perchés, dansants, mais un peu plus soft sur les titres de leur dernier album Au Baccara. On a eu du mal à s’en remettre. Ce moment où le public, les pros, les médias lâchent tout pour sauter et danser de manière incontrôlée en scandant « si j’étais une bûche ! » : c’est exactement ce qu’a fait le duo hier. Ils ont rassemblé les foules dans une même et unique transe absurde et géniale, du patron costard-cravate à l’adolescent bagues-smartphone, tous ensemble, mains dans la main, pour « faire du saut à ski sur la gueule d’un CRS » (et dire qu’ils ont fait suer Aldebert pour le pipi sur le policier…). Bien joué les mecs, on vous aime !
Anne-Laure et Meuhl, Team PDB for ever