Tiramisu, muffin, verre de vin, tous ces petits plaisirs de fin de semaine… Moi, pour ma pause douceur, j’ai choisi Jorja Smith et son album Lost and Found. Il y’a encore quelques heures, je n’avais jamais entendu parler d’elle et je suis plutôt fière de ma trouvaille.
Elle me rappelle Rihanna avec cette voix cuivrée, à la fois chaude et délicate. Puis Lauryn Hill grâce à un équilibre parfait entre texte et mélodie instrumentale. Et enfin Amy Winehouse dans sa façon de maîtriser sa voix en live de façon fluide, presque insouciante. Mais Jorja est bel et bien unique en son genre. Une perle rare. Rare par son talent et par sa maturité aussi bien émotionnelle qu’artistique à à peine 21 ans. Ses textes sont travaillés, il ne s’agit pas juste d’une adolescente qui nous raconte ses chagrins d’amour. C’est une réelle introspection, une remise en question pour une délivrance à travers la musique. Elle aborde également des phénomènes de société tels que les rapports des jeunes avec la police dans « Blue Lights », ou encore les inégalités sociales dans « Lifeboats (Freestyle) ».
Lost and Found porte son nom comme jamais aucun album n’a porté son nom. A travers douze chansons, l’artiste nous dessine son parcours et on voyage avec elle en partant de ce qu’elle est en train de perdre, pour arriver sur ce qu’elle a perdu, et enfin terminer sur la façon dont elle retrouve du sens en se retrouvant elle même. Avec ce premier album disponible depuis le 8 juin, le défi de Jorja est de s’imposer dans un écosystème qui compte déjà beaucoup de talents. Mais avec son joli minois, son identité artistique bien définie, à mon avis elle n’a pas fini de faire parler d’elle.
Endale-Patricia MANGA-AKWA