Une indie-folk aux longs titres évasifs, pleine de sagesse et de rêverie.
Connaissez-vous Héraclite* ? Ce philosophe grec de l’Antiquité connu pour ses Fragments. De courtes citations résumant une morale, une pensée, une situation. On retrouve cette curiosité dans le premier album de Noiserv.
Almost Visible Orchestra (A.V.O). Ce n’est pas de la philosophie, mais chaque titre de chansons est une courte phrase. Elle résume ce que veut transmettre Noiserve aka David Santos, son vrai nom, sur chaque morceau. L’idée est originale et plaisante. Ces expressions permettent au public de creuser dans l’univers de l’homme-orchestre. Quelques exemples : Today is the same as yesterday, but yesterday is not today. Life is like a fried egg, once perfect everyone wants to destroy it. On vous laisse réfléchir et écouter.
L’album en lui-même est un beau condensé d’indie-folk, à la fois doux, mélancolique et poétique. L’utilisation de certains instruments allant du carillon en passant aux plus originaux, comme des jouets, rajoute une part de rêverie, d’innocence et de candeur. On trouve de bonnes perles musicales : This is maybe the place where trains are going to sleep at night, I’m not afraid of what I can’t do, I was trying to sleep when everyone.
La dernière, Don’t say hi if you don’t have time for a nice goodbye est un duo avec le français Cascadeur. Elle termine l’album avec une pointe d’électronique, mais qui n’enlève pas le charme de la mélodie de Noiserv. Trois titres bonus continuent l’aventure d’A.V.O : Mr Carousel, The sad story of a little town et Palco do tempo (en portugais).
Au final, Noiserv est la bonne découverte de ce mois d’octobre, en termes d’indie-folk. Le plus est ce format de titre des chansons qui vous donne la puce à l’oreille. Le chroniqueur recommande d’écouter dans la même veine, le Bordelais Botibol et son album Born From A Shore (2010).
Le maître Yoda aurait annoncé : It’s easy to be a marathoner even if you are carpenter. Méditer, nous allons…
Thomas Monot
*Pour en savoir plus, lire la bande dessinée Quai d’Orsay, Héraclite tient une part importante dans la narration.
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