Le rock and Roll ne cesse de montrer toute sa grandeur et sa décadence, à maintes reprises on le dit mort et enterré, moribond, « le rock ça sent le sapin » comme dirait le vendeur de sapin de Noël près de chez moi.
je devrais lui coller deux ou trois albums pour lui prouver le contraire, le rock protéiforme, ne cesse de se renouveller et aussi garder une certaine identité, la musique est vivante nom d’une pipe en bois de sapin!
In Coach est un groupe qui maitrise la nostalgie des riffs du heavy metal tout en gardant cette touche de modernité des groupes de Rock alternatifs type US.
Insatiables sur les dates de tournées le groupe s’est forgé une solide réputation de groupe qui envoie le steak sauce barbecue du sud des USA, sans être forcément cuisiné par le Monsieur Trump.
Pour avoir eu la chance de partager une scène avec ces types de l’Ouest, une chose est sure, ces mecs connaissent la musique.
In Coach c’est 4 potes qui depotent sur scène avec un EP 5 titres de trente minutes environ sorti mi juin 2025, un pur concentré de Rock and Roll dans l’esprit US sudiste, avec cette pointe de blues joué plus plus fort avec quelques BPM de plus que dans le delta du Mississippi.
5 titres d’une ferveur qui sent bon la sueur des pogos le soir au clair de lune, mais pas que, il y a aussi de l’amour.
On commence avec « Soul Keepers » une chouette entrée en matière qui groove a mort, on pense à FFF, oui certes au début, après on rattrape au galop le bon vieux rock US, le chant est parfaitement adapté on croirait entendre Sully Erna le chanteur du groupe Godsmack, c’est propre l’anglais et les paroles sont compréhensibles.
« Not enough » la seconde chanson est dans un esprit très Grunge, la guitare fait penser à Kim Thayil du groupe Soundgarden, très lourde mais efficace.
Plus lente « The smoke » va chercher dans un tempo plus « orientalisé » dans les riffs, tout en restant bien accroché à la route 66 avec la Harley qui va bien.
« Love Gun » enfonce le clou avec un rock métal et des riffs que n’auraient pas renier Tom Morello
La dernière chanson de cet EP, oui déja! « Thunderbird » finit d’achever le headbanging des familles, d’ailleurs, a t elle un rapport avec la pochette? nous le saurons (sans l’oeil) grâce à l’interview que le groupe a bien voulu réaliser.
On entend les élans de feu Ozzy Osbourne dans la voix, et toujours ce coté heavy qui enveloppe ce superbe EP 5 titres.
En live ça envoie sévère, pour les avoir vu c’est un très bon moment de Rock and Roll, l’ EP vient consolider le rôle très prometteur de ce groupe Angevin qui a une recette qui marche de feu de dieu!
@pyofficiel
et voici l’interview du groupe avec Lizoon, chanteur et bassiste merci à lui d’avoir répondu à nos questions.
1 – Comment est née l’aventure IN COACH et qu’est-ce qui vous a réunis autour de ce projet ?
LIZOON : In Coach est né en 2018 de la volonté de Cristian (guitare rythmique) de monter un groupe de Rock. Il a rencontré Romain (guitare lead) via une annonce et Gribouille (batterie) par le biais de leurs enfants qui étaient scolarisés ensembles. Enfin Gribouille et Lizoon (basse-chant) jouant ensemble depuis plus de 20 ans la boucle était bouclée. L’idée au début était simplement de jouer du bon gros Rock pour le plaisir, puis les 1ers concerts sont arrivés et on s’est pris au jeu. Désormais le projet est plus « sérieux » même si l’idée principale reste de se faire plaisir et de s’amuser.
2 – J’ai un ami qui voudrait écouter votre album comment je présente votre projet pour qu’il veuille l’écouter tout de suite !
Et bien tu dis à ton pote que tu as découvert un groupe qui lui laissera un goût de malt dans la bouche et qui lui fera taper du pied au volant d’une décapotable sans bouger le cul de son fauteuil !
3 – Quelles sont vos principales influences et inspirations ?
La réf commune à tous c’est « All Them Whytches ». On kiffe leur univers et leur capacité à faire voyager. Gribouille est très porté sur le métal extrême comme Archspire, Cristian est plus blues rock, Romain rock français comme Last Train et moi rock métal, j’aime bien Mutoid Man, Dinosaur Pile Up, Black Label Society……
4 – Après « Little Voice » en 2022, qu’apporte votre nouvel EP « Ancestor of Tomorrow » ?
Plus de personnalité je pense. Le but s’est toujours de pousser les curseurs un peu plus loin.
5 – A qui est-il destiné ?
A tous les mélomanes. Peut être plus particulièrement aux amateurs de guitares saturées et de voix rocailleuses. Mais on joue aussi bien sur des plateaux typés métal que des plateaux plus pop rock. Je crois qu’on balais large.
6 – «l’ancêtre de demain » vous êtes nostalgiques ? de quoi ? pourquoi ce titre ?
Non point de nostalgie l’ami, nous sommes plutôt amateur de jeu de mots. C’est un oxymore qui vise juste à railler un peu ceux qui se présentent comme la « nouvelle nouveauté ». Alors qu’en fait on vient toujours de quelque part, on porte toujours des influences.
7 – La pochette est très belle, il y a un aigle dessiné visiblement prisonnier, que faut il comprendre du message de cet album ?
Merci. La pochette est l’œuvre de Maeliss Hersant, la cousine de Gribouille. On bosse en famille ! Et ce n’est pas un aigle. Il s’agit de l’oiseau tonnerre de la mythologie indienne. Tu sais celui qui orne les totems, qui fait s’abattre la foudre et qui vient punir les hommes trop présomptueux. C’est le titre du dernier morceau « Thunderbird ».
8 – Pourquoi n’avoir sorti qu’un EP 5 titres et pas un album ?
Par manque de temps j’imagine, nous ne sommes pas pro. Et puis pour essayer de privilégier la qualité. On pense qu’il vaut mieux rester sur un goût de trop peu que sur un goût de trop plein..
9 – Quel morceau de ce nouvel EP vous semble le plus représentatif de votre évolution ?
Je dirais « Love Gun ». Il est direct, énergique, plutôt drôle dans le propo et orné d’un bon solo. On y sent la bonne humeur.
10 – Vous avez joué dans plusieurs festivals : quel concert vous a le plus marqué et pourquoi ?
Oui nous avons eût la chance d’être programmés sur plusieurs Fest et on a vraiment pris notre pieds durant ces dates. Celui qui nous a le plus marqué est l’« Offange Festival ». La scène était tout bonnement ENORME, les conditions techniques et l’accueil royales (merci Philippe Germond). On a ouvert le Fest devant Headcharger (qui sont des mecs vraiment super sympas), Soldat Louis, Celkilt et Darcy. Etant le seul groupe amateur, on s’est mis une bonne pression et on a véritablement passé un super moment.
Mais pour rendre justice à tout le monde, on a passé de super moments aussi au El Cep Festival (44) avec des bénévoles géniaux (très très bien reçus) et à Groupe en Scène (49) ou on a senti un public très chaleureux.
11 – Avec quels groupes voudriez-vous idéalement faire leurs premières parties ?
Et bien nous aurons l’opportunité d’ouvrir pour Elmer Food Beat le 28/11/2026 au Chabada d’Angers et nous en sommes ravi bien sûr. Après, pour rester réaliste et ouvrir pour des sacrés bon groupes de Rock français je dirais Cachemire, La Ruda, Last Train, Dynamite Shakers…. Pour des groupes étrangers (et rêver un peu) je dirais All Them Wytches évidement, 1000 Mods, Slomosa, Texas Hippies Coalition…..
12 – Quels sont vos projets pour 2026 et au-delà ?
En 2026 il y a déjà quelques dates de prévues et d’autres à tomber on espère. Enfin et surtout on attaque la composition d’un album cette fois. On espère clipper un nouveau morceau et on invite tout le monde à suivre notre actu sur nos réseaux.
13 – Comment voyez-vous l’avenir du rock en France et votre rôle dans ce mouvement ?
Question philo donc….. « on ne sait aujourd’hui de quoi demain sera fait » comme dirait …….. alors nous on profites à fond du moment, sur scène notamment. Les modes changent mais le Rock est toujours là et on compte bien le faire résonner.
@pyofficiel











