Youpi ! Les restrictions s’amenuisent, les aiguilles anticorps se plantent dans des bras consentants et l’été chaleureux ne fait plus semblant d’arriver. On va afficher un sourire sincère et tenter de moins écouter les nouvelles pour se concentrer sur les nouveautés.
Quatre œuvres m’ont touché, parmi le bouquet infiniment fertile et polychrome qui repousse chaque matin dans notre boîte mail Songazine. Je dois effacer, balayer, nettoyer et ça recommence.
Vapa : électro sensorielle
Bravo ! Un EP (Mental) qui part dans de belles directions. Sons amples, ambiances multifacettes, profondeur. Réussite = le titre « Les Belles Nuits ». Entendre la voix de Caussimon parler de façon sur une musique électronique inspirée et poétique est touchant (perso je préfère cela au rappeur mais c’est mon opinion).
Du dansant, mais avec option évasion interstellaire. #Rone (must) approve this.
Ajoutons un chouette featuring de I am Stramgram.
NB : Ce nom n’est pas un hommage à la cigarette électronique ; VAPA aka Vous n’Avez Pas d’Avis.
On dit bravo, joli, coup de cœur. La preuve, j’ai écouté trois fois de suite 😉
Inclassable album Steamdome II – The Hypogean, Ola Kvernberg
J’hésite entre la musique de film de SF, Tangerine Dream vrillé, le Moyen-Âge qui a pris des substances zarbi MAIS si je prends la peine de vous le signaler c’est parce que ce disque est digne d’intérêt. Recherche sonore, envolées intrépides, longues plages en vitesse-lumière, Mister Kvernberg, norvégien jazzman aux talents larges régale votre cerveau et votre âme.
Si je devais classer ceci dans les rayons d’une discothèque bien rangée je serais bien embêté !
Relisez Dune de Frank Herbert ou Hyperion de Dan Simmons pendant vos congés d’été et mettez cette musique en fond ? Possiblement pertinent…
We Hate You Please Die : Can’t Wait To Be Fine
Rien que pour le formidable nom du groupe et avoir trouvé le titre « Coca Collapse » pour une chanson, je me devais d’évoquer cet album des punks rockeurs normands que j’avais beaucoup appréciés en live ! Premier album, concerts, succès. Et alors, le deuxième opus il est bon ?
Toujours bien corrosif, enragé, piquant le groupe WHYPD garde ici son allure fringante. On prend, on achète. C’est bon, montons le volume, puisque c’est le but du jeu.
Les groupes qui tiennent bien le pavé (glissant) du punk durable ne sont pas légion, on leur souhaite une longue et pétillante vie !
A titre de compliment, je me permettrai de leur signaler un petit côté Dead Kennedys (on a toujours aimé les Démocrates et les scandales, en France !).
Alessandro Cortini : CHIAROSCURO
Le brillant claviériste de Nine Inch Nails nous livre des instrumentaux cérébraux et introspectifs. De la musique pas forcément facile ET justement propice à la démangeaison de la curiosité. Vous savez, dans un musée d’art moderne, une expo, un recueil d’images… quand vous êtes « happé » par une œuvre atypique ? Je l’ai été, prenant le temps d’écouter cet intrigant opus.
« Clair-obscur », entre chien et loup, heures indoues, rayon vert, wee-wee hours, voilà la bande son désignée d’office pour les moments entre rêve et réalité.
Mute Records n’a pas peur de l’aventure sonique et je l’en remercie gracieusement, poliment, aimablement.
Jérôme « revue de pressé » V.