Découvert lors de la 3ème édition du Biches Festival, Miel de montagne est un savant mélange de Magnum et de Jacques Tati. Décalé, un peu lunaire, avec un sens de l’humour bien aiguisé, il distille dans l’électro française une mixture joyeuse.

Dès le biberon, la musique l’entoure : « Dans mon enfance, on en écoutait beaucoup, j’ai souvent vu mon père en concert et ma mère chante aussi ». Pour l’instrument, violoncelle pour sa sœur et batterie pour lui, et toujours encouragé par son père ! Plus tard, découverte de la guitare, création d’un groupe. « Mais j’en ai eu marre d’avoir des groupes, j’ai alors essayé de faire des trucs tout seul, avec mon ordinateur, c’était la révolution, tu plug tes guitares, tes synthés et c’est parti ! ».

Il monte sur Paris, partage un appartement en coloc avec une copine, et là miracle, un troisième coloc vient vivre deux mois, avec des apparitions de deux secondes car toujours en tournée : Jacques ! « Il a été le premier à écouter ma musique de l’extérieur, avant c’était surtout la famille, les amis. Je faisais de la musique dans ma chambre, il est rentré, il a écouté le morceau Tu n’y connais rien où ma mère chante dessus et il a beaucoup aimé; du coup après il l’a passé sur radio Piaaf; via cette radio le label Pain surprise l’a repéré et l’a intégré dans un podcast. Ça m’a ouvert les yeux, j’étais surpris que ça puisse plaire à des gens. Je crois que j’avais un peu peur de montrer ça à tout le monde et le regard de Jacques sur mon travail, ça m’a encouragé à continuer ».

Émerveillé donc, il poursuit l’aventure et rencontre Insomni Club pour réaliser le clip de Pourquoi pas ?. « J‘avais envie de faire du ski nautique, alors il m’a dit d’accord, j’en avais jamais fait… »

Pour Slow pour mon chien, avec des arpèges de guitare qui rappellent le meilleur des Cocteau Twins, il voulait déguiser Vincent, le musicien qui l’accompagne sur scène, en chien; Vincent apparaîtra donc à ses côtés à la campagne dans un champ, affublé d’un masque de chien.

Dernier morceau en date, Petit garçon, plus mélancolique, vous emporte dans son flow, « Petit garçon je courais, derrière ma réalité… »

Les paroles, c’est pas comme la musique, c’est une autre histoire : « Mettre des mots pour moi, ce n’est pas simple. Pour l’instant, c’est minimaliste et ça tourne en boucle ».

Sur scène, il est à l’aise, dans son élément, et partage avec le public.

Espérez donc de vivre ce grand moment, quand il vous choisira vous, parmi la foule en délire, l’index pointé sur vous : « Toi ! Quand je t’ai vu, je me suis dit, pourquoi pas, vivre tout nu…. »

Szamanka

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