Le syndrome de Stendhal est un malaise dû à l’émerveillement sur une beauté architecturale, picturale sculpturale, d’une œuvre et une « overdose » d’art. Cantonné au charme de Florence, il peut s’appliquer n’importe où. Meilyr Jones a eu ce vertige lors de son séjour en Italie. Il sort le 18 mars, son album 2013.
Rome, ville éternelle, à celui qui dit à Songazine qu’il n’a jamais apprécié l’attrait de cette ville, sa Dolce Vita, son histoire, nous lui jetons la première pierre ! Le musicien gallois Meilyr Jones a lui aussi succombé à la capitale de l’Italie. 2013 est l’année fatidique, à laquelle il est revenu conquis avec, le projet d’un album de treize titres. Il en a dégagé une mélodie raffinée. Il a eu l’idée de mélanger la musique classique, sur un style baroque, avec du post-rock. How To Recognize a Word of Art ouvre le bal par une musique entraînante, pétillante, ou souffle une légère brise pop. Elle donne le sourire. Don Juan s’ouvre par un clavecin enjoué qui va nous emporter tout au long de ce morceau. Ce titre rappelle à l’artiste son attachement à Lord Byron, célèbre poète anglais du XIXème siècle. Refugees est un titre où sévissent un solo de piano intime et la voix aérienne et apaisante du chanteur. Rome et sa suite Rain in Rome sont ceux où le côté baroque de 2013 rayonne de sa majesté et de sa délicatesse. Une véritable déclaration d’amour. Pour enregistrer les parties classiques de son album, il s’est entouré de nombreux musiciens : une partie du chœur de Glasgow, un bassoniste, un saxophoniste, un clarinettiste, une session de trombones, saupoudré d’artistes classique, une batteuse et une « French Touch » : une harpiste française. Pour finir, Hector Berlioz est son père spirituel. On allait oublier la « petite sœur » Return to Life. Elle pèse aussi son pesant de classique. Ensuite, on se redirige vers le rock, où Strange Emotional possède une nuance glam-rock à la David Bowie. Olivia détient une particularité étonnante. La session de cuivres a été enregistrée dans un cimetière. On entend le corbeau qui croasse au loin sur une morne plaine. Puis vers les deux minutes, ces oiseaux de mauvais augure sont remplacés par une mélodie chaleureuse, qui fanfaronne, réchauffée par le son boisé du basson et de la clarinette. Featured Artists retourne vers le modèle pop, avec des petites ponctuations de la trompette, au début, pendant et à la fin du morceau. Elle rappelle les Beatles dans leur période expérimentale, Magical Mystery Tour et Cie. Be Soft termine l’album d’un ton solennel en ballade mélodique.
2013 de Meilyr Jones est un album où l’on se réjouit de la finesse, de la majesté des parties classiques et de la joie, de la vitalité de celles pop-rock. Sa musique est un hymne printanier.
Tiens, nous avons une soudaine envie de profiter du soleil, sur une terrasse d’un café à la Piazza di Pietra à Rome.
Ciao !
Thomas Monot
Bonus lien :
