1981

Breton à Paris, les yeux verts et pétillants car je découvre des musiques qui me transportent, m’électrisent, me rendent fou. La vie ne sera plus jamais la même depuis Robert Smith et les Stranglers. Dantzig Twist et sa pochette, que j’ai redessinée un jour pour le plaisir.

2021

Je serai debout et face au vent, les yeux verts et brillants, je ne renierai jamais Marquis de Sade, ni Brest, ni Sables d’Or près des dunes. L’album de Marquis, Aurora, je l’écoute piste après piste, avec attention.

1981

Je porte un grand imper piqué à mon grand-père, comme Philippe Pascal que j’ai un jour croisé sur le quai de la gare de Dol de Bretagne. J’achète le 33 tours Dantzig Twist.

2021

J’ai toujours un caban bleu marine quand il pleut, et je pense que für immer Jung zu bleiben est une bonne devise, putain 60 ans en juin, c’est une blague ?

1981

Darcel et ses accords brusques, toniques, étranges et secs me réchauffent. Devant nous, la vie et tout est possible. En anglais, en allemand, en français, j’écoute chaque chanson, je la réécoute.

2021

Les cris disséqués dans d’épais catalogues, les lèvres articulent le lent monologue, Le sens expire, l’expression prime, la ville n’est plus qu’une vitrine où personne ne danse.

1981

Dantzig Twist, un jour se lève.

2021

Aurora, un autre voyage commence.

La voix du nouveau chanteur de Marquis n’est pas sad, Simon Mahieu tient le pavé, vibre, véhicule l’émotion. Il vient d’un plat pays que l’on aime, bien loin de Rennes mais on s’en fout. 4ever boomer et on aime les millenials en imper piqué à leur grand-père.

Les chansons sont belles, la pluie peut tomber rue de Siam, on aura déjà eu more fun before war.

Semper Fi, Marquis.

Jérôme «1961-2061» V.

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