Suite au coup de cœur pour son tout dernier album CHIAC DISCO, j’ai la chance de rencontrer à l’heure du café matinal LISA LEBLANC.
Aucun doute, c’est une artiste avec une personnalité attachante et une spontanéité totale, qui plus est source de bonne humeur et d’échanges forcément sympathiques dès les premières secondes. Vêtue d’une salopette bleue constellée de des patches amusants, elle dégage un air chaleureux et c’est une joie de l’entendre parler, avec énergie et franchise : accent acadien et volubilité au top (on vous expliquera et les mots en anglais prononcés à l’américaine, 100% en V.O.)
Mais ne nous égarons pas immédiatement, c’est bien à une « pro » de haut niveau à qui nus parlons, en ce beau Café Français, place de la Bastille. Et c’est ce qui frappe toujours avec les artistes nord-américains qu’ils soient des USA ou du Canada = ils assurent en interview, avec le sourire et des arguments.
Elle m’explique clairement le processus d’inspiration de son album : le funk, le disco à paillettes des années 70 qui lui plaît énormément et comment elle a enregistré avec de vrais et bons musiciens. Et pas en mode numérique, hey, plutôt en analogique bien chaleureux.
Sa carrière est déjà riche et balisée de succès (au Canada elle brille de mille feux et sa réputation a franchi les océans). Ce disque marque une étape « paillettes » dans un parcours reconnu et salué.
Elle me rassure aussi en me précisant que son esprit rock and roll est bel est bien inoxydable et que les « live » seront assurés par un groupe avec elle qui envoie de l’énergie et du vrai feeling (100% sans les bandes et pour de vrai !). D’ailleurs on la verra à la Maroquinerie le 19 octobre prochain, ce qui nous permettre sûrement de réchauffer notre automne.
Concernant le « chiac », quelques précisions.
Lisa Leblanc est une acadienne, originaire du New-Brunswick (c’est là). On y parle le chiac, français local à joli accent qui fait penser à nos amis du Québec ET beaucoup de mots anglais y sont incorporés ! Cette façon de parler est particulière et doit se battre pour exister (Lisa emploie le terme « insécurité » à propos de son avenir). Voici ce qu’il en est et de mon humble point de vue c’est une richesse culturelle de plus, j’aime cette idée d’hybridation, de choc, de remix qui possède une originalité et un charme (pour mes oreilles de gaulois humaniste ceci dit).
Lisa Leblanc en termes d’expression orale et musicale n’est pas en peine : elle manie les langues, les idiomes, les punchlines, l’humour, la provocation, l’esprit coquin et mutin, je dirais qu’elle est plutôt virtuose dans ses paroles qui donnent le sourire et mettent des étincelles sur le dancefloor par la magie du CHIAC DISCO.
Nous terminons notre conversation en parlant de Louise Attaque, de Bombino que nous admirons ensemble et sans barguigner.
Une belle rencontre, avec une belle personne.
C’est pas mal d’être journaliste musical, en fait.
Et merci à LA MISSION pour avoir organisé cela ;
Jérôme « en plein dans la bubble et le mood » V.