Quand j’entends parler de KOMODOR, jeune geek ou vieux geeks auront les poils qui vont se dresser, sur la tête pour les jeunes geeks, et sur le torse pour les vieux geeks, la faute à une calvitie malvenue.

La console de jeu Commodore 64, dans la fin des années 70, jalonna à son époque un engouement fortement pixelisé, à savoir long et moche, mais fun, ça envoyait du rêve en pré MSDOS.

Pas de jeux vidéo en ces lieux !!! Songazine reste cependant dans le ludique tout de même avec la musique, et pas n’importe laquelle puisqu’on retourne loin dans les années 70, sans Claude François je vous rassure, bande de vieux fan de disco que vous êtes !! On vous parle de musique rock type MC5, les Stooges ou autre groupes à l’énergie débordante, et ce groupe breton KOMODOR arrive avec plein de décibels  à foison.

Greta Van Fleet assure un service après-vente tout à fait honorable pour Led Zeppelin, Airbourne fait son ACDC sans complexe. L’heure est-elle à la copie ? vous avez deux heures…

Plongeons-nous à Douarnenez la Bretagne terre de musiciens, terre de mer, déterminée à nous faire vibrer au son d’un rock and roll vif et enjoué.

Pas de suspens, KOMODOR ça envoie bien, dans une parfaite langue de Shakespeare, sans accent franchouillard ça fait plaisir.

Le groupe a clairement développé un mix qui rend le tout très moderne dans son approche 70’s, le son est précis, et il est Impossible de les cataloguer dans un registre tant les influences sont nombreuses. Et finalement KOMODOR c’est du KOMODOR woow ouf de soulagement…

Le clip « Believe It » renvoie au belles heures des plateaux télés 70’s, où les approximations de cadrage nous vendaient du gros plan sur les chevelures abondantes et les pantalons à pate d’ef, sans oublier bien sur  les playbacks généreux, le groupe s’est parfaitement approprié les codes, avec quelques passages humoristiques bienvenus.

 

La chanson parle de grosse loose qui te colle à la peau, le thème n’a rien à voir avec la musique entrainante, comme un « Fortunate Son » des Creedence Clearwater, ou un Steppen Wolf avec son « Born to Be Wild »

Ça sent la fenêtre ouverte en voiture avec la musique à fond, en train de gentiment battre le rythme sur la portière, hâte d’entendre l’album qui sort le 17  décembre et d’ici là, les Trans musicales de Rennes tenteront de confirmer tout le bien qu’on pense de ce groupe le 3 décembre.

Allez ! KOMODOR on adore !

PY

Et comme ils sont réactifs il y a une petite interview avec en prime une excellente adresse pour déguster ce Kouign Aman si bon et réconfortant après une session surf sur la plage du Ris….

Avez-vous joué à la console Commodore 64 ? 

Goudzou / Slyde : Non, on n’a jamais joué à cette console et c’est la première fois qu’on en entend parler. On est pas vraiment des « geeks » !

Quel est votre état d’esprit avant les Trans Musicales ? 

Slyde : On a très hâte !  Ça fait un an qu’on attend cette date avec impatience. On s’est bien préparés et le timing est parfait avec la sortie d’album.

Un concert prévu à Detroit ? 

Goudzou : Pas pour le moment mais si t’as des contacts, on est preneurs et chauds !

Pourquoi la musique c’était mieux avant ? Êtes-vous nostalgiques ? 

Slyde : Nostalgique, c’est un bien grand mot car on était pas nés haha en tout cas pour nous oui, car nos sources d’inspirations sont toutes issues de cette période 60’s – 70’s qui est l’âge d’or de la musique qu’on aime ! 

Il suffit de constater sur ces périodes le nombre de chefs d’œuvres et de groupes au succès intemporel ! 

On est effectivement nostalgiques d’une époque que nous n’avons pas connu. 

Gros travail de diction à l’anglaise, bluffant, on se croirait partout sauf en France quand on entend les paroles, avez-vous essayé de chanter en français ? 

Slyde : Merci beaucoup ! À vrai dire, on ne s’est jamais posé la question de chanter en français car tout ce que nous écoutons est chanté en anglais. Ça parrait donc une évidence pour nous de chanter dans la langue de Shakespeare ! Bien que le coup de main de potes anglophones soit parfois nécessaire !  

Il y a un travail très propre et précis sur le son des guitares, inhabituel pour ce style : est-ce un parti pris ? 

Goudzou : Oui complètement ! On a fait un gros travail au niveau du son des guitares, tout en épurant un maximum en cherchant la simplicité et l’efficacité. La majorité des guitares de Slyde nous les avons enregistrés directement dans les préamplis de notre console avec tous les potards à fond ce qui donne un grain tout de suite atypique et acide. Alors que pour Ronnie, on préférait rechercher le bon grain de son Fender bandmaster tant adoré avec plus de rondeur, un son plus chaleureux. Toutes les guitares ont été enregistrées avec un seul et même micro, le Shure SM 57, on se prenait pas la tête, on fonçait sans trop en mettre partout. 

Komodor avec un K est un hommage au Kouign-aman ? Avez-vous une adresse incroyable à conseiller aux lecteurs de Songazine ? 

Goudzou / Slyde : Bien sûr que oui ! Vous pouvez aller voir à la boulangerie des Plomarc’h chez Lucas et demander à Ronnie de vous y accompagner, il se fera un grand plaisir !