Double concert organisé par l’association Plus de Son dans le cadre du Festival Cultures Francophones à Marennes en Charentes-Maritimes : le rochelais Wilfried Hildebrandt a ouvert le bal des Hurlements d’Léo, dont plusieurs sont charentais. Du circuit court en or !

Wilfried Hildebrandt, doux sensible

Wilfried Hildebrandt aime les mots multicolores, leurs possibilités infinies d’expression, l’instrospection. Wilfried Hildebrandt aime le rouge du rock et des guitares, le bleu de l’électro-pop qu’il utilise très intelligemment pour souligner ses lignes mélodiques pénétrantes.

Wilfried Hildebrandt aime tendre les bras, désignant une chose invisible au-dessus de la scène, inondant au passage ceux qui l’écoutent d’une présence mystique. Il aime suspendre le public à ses lèvres en le plongeant dans le noir tout en chantant a capella. Il aime aussi les chiens, dont il parle très, très souvent.

Hildebrandt par Stéphane Robin

Hildebrandt par Stéphane Robin

Wilfried Hildebrandt aime les gens qui savent mal danser et qui le font bien, et c’en est un digne représentant ; il les invite à être eux-mêmes, s’amuse à envoûter les pieds de son public d’une cadence infernale.

Il aime ses racines et chérit leur association avec celles de sa femme – sa muse ? ; il aime les grands espaces, le paysage blanc et froid de Dawson au Canada, il aime pousser des coups de gueule (et ne le prenez pas pour vous) contre les dérives de la société, écrans lobotomisants et individualisme.

Wilfried Hildebrandt aime la pudeur mais chante des sentiments forts.

Wilfried Hildebrandt a plein de pas mais aussi plein de cordes à son arc.

 

Des Hurlements d’Léo à profusion

Les huit gars des Hurlements d’Léo s’emparent de la scène et dès la première chanson, cassent la baraque (en même temps qu’une corde de guitare). Une énergie absolument incroyable qui se transmet comme une onde au public à la vitesse de la lumière.

Les Hurlements d'Léo par Stéphane Robin

Les Hurlements d’Léo par Stéphane Robin

Plein d’instruments : de la batterie, des guitares, du violon ou de la contrebasse, du saxophone, de la trompette, de l’accordéon, de l’oud, y’en a PARTOUT.

Plein de gouttes de sueur, plein de coups de gueule et de coups d’amour, de positif, de ska punk, d’hommages à leurs amis les Ogres et Mano Solo. Plein d’années passées ensemble (20), de souvenirs vécus en Charente chez la grand-mère de Pépito, de complicité entre les musiciens, plein de bitures au monaco, de concerts de paysans dans des salles des fêtes, plein de liberté et d’indépendance revendiquée, mais aussi de la désillusion, comme dans La Ferveur, chanson à larmes pour les réfugiés qui l’ont perdue (« depuis toujours que les fruits ne tiennent pas les promesses des fleurs »… coup de poing et de cœur).

Plein de lumières, plein la vue, plein les oreilles (et chapeau à l’ingé son, je me le dis à chaque fois que je vois les HDL en concert !).

Plein les cordes vocales à hurler, plein les pieds à sauter et plein les bras à force de les lever (surtout quand Laurent s’est improvisé prof de zumba).

Ambiance, puissance, abondance.

…Dépendance.

Violette –

Comme disait Mano, « la vie, c’est pas du gâteau »,

mais avec les Hurlements d’Léo c’est quand même bien plus beau.

Crédits photo Stéphane Robin – page du photographe ici

Remerciements à Romaric et aux membres de l’association Plus de Son. Encourageons ceux qui se battent pour la culture partout et pour tous.

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