De la chance, un grand satisfecit, le blues et à l’an prochain…

La conférence de presse de Ben Barbaud, le boss du Hellfest est un passage obligatoire pour tout journaliste envoyé spécial dans l’enfer (adoré) de Clisson.

La petite salle est bondée, sous la tente il fait 50 degrés, on applaudit le monsieur quand il entre et quand il sort, les pékins reporters présents sont tous tatoués, fans, experts, passionnés. Allez, on passe à 52 degrés, on dégouline et on écoute tous, attentifs, alors que le concert qui commence juste à côté fait tout vibrer. Boum, woooo, (hurlement sur trois octaves), boum, boum.

Ben Barbaud Hellfest 23 juin 2019

Cet homme dégage une impression mêlée de joie sincère d’être là, de malice et de passion assumée pour sa vocation, son métier, son chef d’œuvre en quelque sorte. Enfant du pays, respectueux de sa région, il a créé un mastodonte incontournable, au CA qui atteint désormais 27 millions d’euros, fait vivre le commerce comme le tourisme et bat des records chaque année. Le monstre cornu aura 15 ans l’an prochain, nous y serons pour vérifier qu’il se porte bien. Avec une structure d’Association Loi 1901, le Hellfest n’est pas une hydre capitaliste sans âme, mais une énorme équipe faite de permanents et de milliers de bénévoles ; on rappelle ici que l’associatif et le bénévolat ne sont pas le modèle de monde économique digital, licornesque et banquier de ceux qui nous gouvernent (que d’ailleurs… on ne verra jamais acclamer Tool aux heures sombres et sauvages de la nuit estivale).

Et l’« affaire Manowar » ? Mister Barbaud n’en dit pas trop, ce seront les avocats qui se battront pour une dispute technico-monétaire que nous n’avons pas à comprendre (et vous savez quoi ? on s’en frappe le coquillard avec une bouteille de Jack Daniels). Il y a eu 139 concerts sur les 140 prévus, il faudrait être de mauvaise foi pour râler. Notez que les héroïques Sabaton les ont remplacés quasiment au pied levé. La classe, eux.

Trois jours d’overdose de sons, de genres, de gigs superbes, on repart repu !

Même les dieux de la météo ont joué le jeu (6 éditions consécutives sans pluie, waooow !). Le public est magique et dingue, l’organisation au cordeau, la sécurité carrée (hug aux sympathiques soldats de Vigipirate de la gare qui parlent entre eux de Slayer).

Moralité : j’écris cela le lundi matin, avec un gros blues post-festival qui plane et me nargue… et je vous dis : l’expérience Hellfest 2019 était à ne pas rater. Soyez en forme, anticipez votre venue pour les 19, 20 et 21 juin 2020.

Pour terminer, je ne dirai qu’un seul mot : « yyeeeahhhhh ! »

Jérôme « Eisbrecher Descendents » V.

PS : être en bonne forme physique est impératif pour tenir les trois jours que vous soyez journaliste, organisateur, bénévole, musicien, ivrogne, vieux fan de Motörhead, jeune iroquoise, viking, australien à drapeau, pogoteur barbu, moine trappiste en tenue, voire unijambiste à béquilles décorées (si si, et il allait vite !) 🙂

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