Go!Zilla
Cet article est le numéro 3 sur 6 du dossier Beast Records

Mille raisons existent pour aimer follement l’Italie. Côté musique amplifiée en revanche…

Attendez les amis ! Vous vous plaignez que l’hexagone n’est pas assez rock and roll, mais vous imaginez ce qu’il faut ramer au pays de Dante ?

Je vous y verrais, moi, en Toscane quand il fait si doux et si beau, proposant de vous produire le soir sur la plage après les gelati et dire « Ciao a tutti, et voici Go!Zilla, on est un groupe Acid Psychedelic Punk ! » Côté chanson sirupeuse, nanas en rose et eurodance à deux balles, on est servi de l’autre côté du Rubicon, croyez-moi.

Quand on vient de Florence et qu’on turbine dans le rock and roll, cela mérite une médaille du travail, voire un bon pour un concert d’honneur dans le Palais des Offices. Ce serait top, du larsen au milieu des marbres. Avec un bon éclairagiste et les toiles du Caravage en décor, ça aurait de la gueule, non ?

Double bravo à ces bravi, car ils sont trois et ils assurent comme six.

Pour commencer, un choix de nom parfait. Go!zilla avec le point d’exclamation au milieu : culte, BD-esque, sympathique, plein de bruit et de fureur. Ils chantent en anglais râleur et ti amo n’est pas au menu des refrains, à première vue.

Leur dernier album s’intitule « Sinking in your sea », il vous rappellera un peu les Cramps, Dinosaur Jr, Thee Oh Sees, et tous ces groupes qui emploient les mots « crash, swamp, kill, yell et desire » en vrac dans leurs lyrics.

Guitare énervée, plein d’écho dans la voix, batterie survitaminée, leurs chansons ont les doigts dans la prise. En live, ils font le show.

Encore une raison pour adorer la bella Italia.

Jérôme « grabbing a crocodile » V.

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