francofolies

Les Francofolies s’enchainent et ne se ressemblent pas. Ce samedi était fort en découvertes omniesques (objets musicaux non identifiés) complètement hallucinantes.

C’est d’abord arrivé avec Spider Zed. Comme ça. Sans prévenir. Sur la scène de l’Horloge, le rappeur manie les mots avec aisance et beaucoup d’humour. En s’inspirant de son quotidien, ses textes sont si sincères et drôles que ça en devient touchants. Chaque morceau est une punchline à lui tout seul, que l’on est obligé de reprendre en choeur.

 

Et puis, dans la pénombre de la Coursive, Canine a débarqué. Sur scène, une plateforme et cinq silhouettes. Un joli jeu de danse. Cinq voix en choeur.

Entre pop et gospel, les voix se mêlent et s’entremêlent. C’est puissant. C’est tribal. C’est bestial. En un spasme polyphonique, la meute nous plonge tout droit dans les abysses d’un univers cosmique, irréel, poignant. L’envoûtement est total, l’ensorcellement réussi.

Canine comme la morsure qu’elle a laissée.

 

De son côté, Marvin Jouno surprend avec sa pop française élégante, influencée à l’électro. Ses textes sont criants de vérité mais tout en pudeur. Cet écorché-vif s’affirme avec des chansons puissantes et profondes, devenant émouvant de mélancolie et de poésie.

 

Et puis, Broken Back est arrivé avec sa guitare et sa voix éraillée. En chantant ses anciens titres et ses nouveaux morceaux, le prince de l’indie française a surchauffé le public de la grande scène, confirmant ainsi sa place d’artiste incontournable de l’électro-folk.

 

Et enfin, Jean-Louis Aubert, de retour 30 ans après, en solo cette fois, a endiablé la Coursive avec sa guitare. Le rockeur a chanté ses titres avec la même fougue qu’à sa jeunesse et le public a retrouvé son énergie d’adolescents.

Anne-Laure, à la folie Les Francos

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