Cher rock critic,

Quand tu as écrit des centaines de posts, comment faire pour témoigner de ton enthousiasme pour un.e artiste et un disque qui a fait battre ton cœur ?

Il demeure quelques recettes, que l’on va appliquer sans tarder à l’album Metro Stories de Fanelly, qui -oui- fait battre mon cœur.

Tu peux déjà enchaîner les qualificatifs laudatifs, trouver des punchlines, faire briller les mots car tu as quartier libre !

Exemples : Metro Stories, album soyeux, rassurant et frais.

Opus magique, 5 étoiles dans Spirit Advisor, 18/20 sur Pitchflok.

A son écoute, bim, vous êtes en première classe long-courrier même dans le RER D de 7 :34 et la vie est soudain plus belle.

Metro Stories est sûrement remboursé à 120% par la Sécu, si c’est pas vrai, je change de planète, direct.

Evite les poncifs du genre : Fanelly est une chanteuse dont la voix de velours fait songer à la fusion de Melody Gardot et d’un cocktail de soir d’été sur la terrasse d’une villa de la côte amalfitaine. Tu ne dis pas : pour un premier album c’est déjà un chef-d’œuvre, un coup de maître, une réussite comme on en voit rarement (même si c’est vrai dans ce cas précis, tu penses à d’autres expressions, métaphores, images, comparaisons).

Tu peux la jouer factuel : elle est franco-italienne, auteur-compositeur-interprète, album = Metro Stories, 10 morceaux, sortie le 19 mars, tu cites le producteur, le label, les musiciens, tu donnes de la data, du concret (souvent copier-coller du dossier de presse, on ne va pas se mentir).

Variation, l’anecdote un peu pointue : notez que le morceau 2 Prélude, adopte une forme originale puisqu’il s’agit du refrain à l’envers du titre suivant, One Step Behind. Lisez le livret avec soin et vous aurez décrypté ce texte étrange.

Tu peux faire dans le sincère : sans détour, je vous l’affirme, les chansons de Fanelly sonnent toutes justes, sa voix me touche, j’ai envie de le partager sans tarder avec mes amis et mes amours.

Tu peux te lâcher en demandant avec rage pourquoi des filles vulgaires autotunées et des types avec des coupes de footballeurs qui ânonnent des textes désolants vendent 100 fois plus de disques que Fanelly, qui nous livre une musique raffinée et délicate, originale et sensible ?

Cher rock critic, tu te débrouilles, tu te démerdes, tu fais 8 versions au brouillon mais tu y arrives : Fanelly mérite une p**** de belle chronique et son album Metro Stories, tu vas l’écouter en boucle.

Sinon, tu sors !

Jérôme « rédac chef » V.

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